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Entre-cil (Piaf)
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L’adage de papa (Brassens)
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La très mauvaise réputation (Brassens)
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Quand Gainsbarre se barre (Gainsbourg)
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Si d'aventure (Gainsbourg)
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Juste un rigolo (Nougaro)
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Mon bon sire (Brel)
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C'est en kit ou pas (Brel)
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Le bon vouloir (Ferré)
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Les vestes (Dutronc)
11. Sur le chemin du Che (Lavillierss)
12. Marabout d'ficelle (Higelin)
13. Grand Prince (Renaud)
14. La maladie du cochon fou (chansons bretonnes)
15. Mon hiver (chansons québécoises)
16. Curriculum Vitae (groupes de Rap)
17. Survivants (chanson de fin)
SOMMAIRE
à paraître bientôt : chansons d'avant-guerre, Barbara, Bobby Lapointe, Cabrel, Le Forestier, NTM
Entre-cils,
hommage aux chansons de Piaf
En un clin d'œil, en un éclair
Il était apparu
En un battement de paupières
Je l'ai perdu de vue
Depuis, son entre-cils,
La couleur de ses pupilles,
J'avoue, j'm'en souviens plus
1.
Il avait les yeux clairs
Tout blancs, mais cependant
Transparents presque verts
Et troublants.
Il avait les yeux beiges,
Grisants jusqu'à l'amer,
Des yeux cerclés de neige,
De chimères.
Il avait les yeux fiers
D'opale qui auraient pâli
D'avoir trop réfléchi
La lumière.
En un clin d'œil, en un éclair
Il était apparu
En un battement de paupières
Je l'ai perdu de vue
Depuis, son entre-cils,
La couleur de ses pupilles,
J'avoue, j'm'en souviens plus
2.
Quand il m'a dit « Je te veux »,
Je n'le quittais pas des yeux,
Je croyais être la seule
Ouais… Mon œil !
Dans mes yeux s'allumaient
Deux jolis croissants d'or
Deux p'tites lunes qui flambaient
Dans l'aurore.
J'y tenais comme à la prunelle
De mes trop vilains yeux,
J'ai fait couler du rimmel
À qui mieux mieux.
3.
Depuis, j'ai le regard de brumes
Et qui cause à ce verre
Mes yeux se noient dans l'écume
De ma bière.
Depuis, j'ai les yeux rouge et noir,
Rouge d'avoir tant pleuré,
Noir comme un trou d'mémoire
J'l'ai oublié.
Mais on dit que là-haut
Il existe un grand œil,
Qui poursuit les salauds
Jusque dans leur cercueil.
Je vivais insouciant dans mon petit village
Quand un jour mon papa me dit « Il est grand temps
D’en choisir une et la déclarer en mariage
Comme autrefois moi-même l’avais fait pour Maman
Et retiens bien fiston la phrase à dire aux filles »
Je la savais par coeur en quittant le village
Mais à la fille de joie qui m’aborda en ville
A la putain papa j’ai redit cet adage :
« Serez-vous femme bien gentille
Bonne mère, fidèle amante
Qui offrira à ma famille
Des descendants des descendantes ?
Mais avant ça, m’a dit papa
Avant qu’on ne s’aggrippe
Vérifions qu’on est bien faits du bois
Dont on taille les bonnes .... »
Elle répondit « Oui da » à ma grande surprise
M’emmena aussitôt à l’hôtel du faubourg
Mais pour notre mariage il y avait méprise
Car ça coûtait cent sous, elle monnayait l’amour
Fort de cette expérience, je connus une donzelle
Plus ingénue que moi, je me dis qu’une fillette
De la bonne société et certainement pucelle
Vaut bien de lui tenir ces propos bien honnêtes
« Serez vous... »
Du bon bois la petite avait déjà la sève
Elle fuga de chez elle pour partir avec moi
A quinze ans la jeunette était très bonne élève
Mais hélas ses parents n’approuvèrent pas mon choix
Je me dis que ma foi, après ces aventures
Que j’étais bien naïf, j’avais tant à apprendre
Qu’il conviendrait papa, d’épouser un femme mûre
Et quand je l’eus trouvée, lui dire sans plus attendre :
« Serez-vous... »
Sacré nom, quelle ardeur avait cette vieille dame
Après longue abstinence et vingt ans de veuvage
Mais je n’eus pas le temps d'épouser cette dame
Qu’elle mourut car le cœur, c’est fragile à cet âge
Papa, depuis, je te le jure
Je suis resté célibataire
Malgré de menues aventures
Je bourre ma pipe en solitaire
Et voilà donc pourquoi
Je ne respecte pas
L’adage de papa
L’adage de papa (bis)
L'adage de papa,
à la manière de Brassens.
سمعة سيئة Smah syeeh: la TRÈS mauvaise réputation, détournement de la chanson de Brassens
Là-bas, au bled, sans prétention,
J’ai mauvaise réputation ;
En France aussi il y a des fois
Je passe pour un je ne sais quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
Si j’prends la mêm’route que le peuple rom !
Je n’vous fais pourtant pas chier les mecs,
Si je ne prends pas la route de La Mecque !
Ils rêvent que je fasse des quenelles,
Moi j’suis manchot, comme Jamel !
Mais les braves gens n’aiment pas que
On se sente aussi chez nous qu’eux…
Non, les braves gens n'aiment pas que
On se sente aussi chez nous qu’eux…
Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet
Le ramadan j’mange et je bois,
Cela ne vous regarde pas.
Si j’croise un cousin malchanceux,
Le clandestin je l’aide un peu,
Si on lapide la femme adultère,
Il s’pourrait bien que je sois derrière
Ce n’est pourtant pas la faute à ma pomme
Si ça tourn’pas rond dans votre hexagone !
Et c’est pas la peine de voter Le Pen,
J’connais pas la route qui mène à Ben Laden !
Mais les braves gens n’aiment pas que
On se sente aussi chez nous qu’eux…
Non, les braves gens n'aiment pas que
On se sente aussi chez nous qu’eux…
Si je retourne en Algérie
Devinez le sort qui m’y est promis,
En France aussi il y en a beaucoup
Qui m’passeraient bien la corde au cou
Ils rêveraient de me voir pendu
La fille du borgne, et les barbus !
Quand Gainsbarre se barre,
à la manière de Gainsbourg.
On aimait on aimait quand Gainsbourg se bourre
On n’aime pas quand Gainsbarre se barre
Un télégramme du paradis
J’y mène un train d’enfer
J’l’avais parié Dieu est bien juif
Fume des gitanes et boit d’la bière
Sorry Angel, j’me suis trompé
C’est le démon que j’ai rencontré
Et c’est sûr, j’suis en enfer
Y a Clide Borrow, Bonnie Parker,
J’ai retrouvé ma javanaise
Et sous un nuage de neige
Ma Mélodie ma Marilou
Et trois petits zoulous
Avec des p’tits trous partout
Et sur un cumulonimbus
Cet enfoiré d’Coluche
On aimait ...
Vous vous rappelez quand même
Gainsbourg Serge homme public
Qui balançait des p’tits poèmes
Et pissait à la raie publique
J’vous ai fait chanter trois Mariannes
J’vous ai montré comment ça crâme
Un billet d’banque, ne vous déplaise
Mais j’étais patriote mon pote
J’chantais légion et Marseillaise
J’faisais des sucettes à la p’tite France
Et nazi rock et déca-danse
Konika m’a tiré l’portrait
Edika l’a mieux réussi
J’étais très laid
Vous vous rappelez aussi ?
On aimait...
Ça vous a plus, vous en vouliez encore ?
Mais bon, hein là j’suis mort
Pauvre p’tit Lulu....
T’façons j’étais foutu
Avec le temps ma p’tite quéquette
Ne poussait plus... No Comment
Maintenant je goûte au sexe des anges
Ils m’aiment et moi non plus
Gabriel a deux « L », on s’arrange
C’est tout vu...
’finis mon télégramme pour vous dire que je m’en vais
J’crois qu’j’vais vraiment pas faire long feu ici
J’avais promis à une canaille
Une p’tite chanson avant qu’j’m’en aille
Lui vanner ça du paradis : PAUVRE CON !
Aux larmes etcaetera…
La nostalgie camarade, etcaetera…
SI D’AVENTURE :
PETIT POÈME DEPUIS L’AU-DELÀ.
(à la manière de Gainsbourg)
Le vampire de l’amour
Sème la mort sûre sur son parcours
C’est le poison sous l’épiderme
Le démon craché dans le sperme
Ton vagin devient calice
Calice à venin
Auréolé d’épines
Qui m’égratigne
Et mon pénis te le rend bien
Comme un canif qui t’assassine
Si d’a… venture tu la mets pas
Si t’aimes sauter sans élastique
Si d’ha… bitude c’est cas par cas
Si c’est le risque qui t’excite
Tu m’auras deux fois dans la peau
Si d’aventure j’suis séropo
Tu f’ras pas d’vieux os tu verras
Si d’aventure j’ai le sida
Je te dis ça, tu récidives
Hey ! Rendez-vous sur l’autre rive
En espérant que dans l’au-delà
On aura guéri le SIDA !
Juste un rigolo,
à la manière de Nougaro.
(sur l'air de "just a gigolo")
J’suis juste un rigolo
Un pitre un peu saoûlot
Aux manièes bien gasconnes
J’suis juste un rigolo
Et on boit mes bons mots
Comme à la vieille bombonne
J’suis juste un rigolo
J’peux pas être un salop
Car si tu ries tu pardonnes
Je suis juste un rigolo
Mais quand j’ai bu un coup d’trop
Là, je n’fais plus rire personne
AAAAAAAAAAAAAAH comme on déconne
Comme on rit, entre amis, comme on rit
AAAAAAAAAAAAAAH tu t’abandonnes
Si tu souries, ma souris, je redeviens ton homme
Et j’ai connu bien des villes où ils savent jouer le blues
Mais à Memphis ou Nashville, ça n’rigole pas comme à Toulouse.
Et mes manières de bonhomme et mon sens de l’humour
Ma bonne mauvaise humeur va dans le sens de l’amour
Mon bon Sire,
clin d'oeil à Jacques Brel.
ORIGINAL D'ALBERT PLA
(Cette chanson est une traduction / adaptation de la chanson espagnole d'Albert Pla "Carta al rey Melchor". (lien pour l'écouter ci-dessous à gauche). Cette chanson, je l'ai trouvée parfaite pour faire figurer Brel dans ce répertoire, de manière un peu décaalée sans chercher à "imiter" , a grandiloquence du personnage... Le pastiche vient juste après, avec "c'est en Kit ou pas?".
Mon bon Sire,
Je ne veux pas vous importuner, ni vous offenser, non, mon Sire
Mais je désire épouser votre fille, la princesse Elvire.
C’est sans doute une injure, mais Messire, je vous assure
Que je ne suis pas communiste, ni Don Juan, ni opportuniste
Je ne cherche pas les honneurs, les guerres ou les médailles
Je n’ai pas la valeur pour mener des batailles
Je ne veux pas commander, ne veux pas massacrer
Ni rien vous dérober, ni en rien vous contrer
Mais juste tenir la promesse que je fis à la belle Elvire
De demander la princesse en mariage à mon bon Sire
Vous qui êtes souverain, saurez-vous rester humain ?
Comme la masse de vos manants éprouvez-vous des sentiments?
Car vous aussi vous pissez, déféquez, copulez
Non, ne vous fâchez pas, c’est la vie qui veut ça
On est tous faits pareils, alors tendez l’oreille …
Je parlerai franchement avec mes mots de paysan
Je suis Jaquou le croquant et je n’ai pas un sou vaillant
Je ne suis pas même bâtard, rebut d’un droit de cuissage
Méconnaissant les arts, les manières de la Cour
Je parle sans ambage quand je parle d’amour
Ma langue s’est affranchie du servage
Ce serait mentir que de dire
Que j’ai quelque respect pour votre monarchie
Car j’ai toujours conchié vos hymnes et vos patries
Incestueuses dynasties bénies par vos apôtres
Le sang bleu décati qui fait couler le nôtre
Mais mon seigneur,
Je ne suis pas un menteur et je vous dis du fond du cœur
Que je me damne et je me donne, contre Elvire, je m’abandonne
Car si la foi remue les montagnes, l’amour secoue le fond de l’âme
Moi pour l’amour de ma dame je vouerai mon honneur aux flammes
Moi par amour je pourrai renier mes idées
Mes mœurs un peu païennes et ma liberté vaine
Je changerai de chemise, deviendrai à la Cour
Votre éminence grise, et que vive l’amour !
Le soldat se fait troubadour, mais le pinson se fait vautour…
Plus jamais je ne commettrai le crime de lèse-majesté
A présent si vous me trouvez digne de lécher Sa Majesté
Je vous lècherai le cul avec les autres parvenus !
Oui, je suis prêt à me vendre, si je suis votre gendre
Mariez-moi à Elvire et je suis votre sbire
Comme un soldat de plomb, avec une langue en bois
Qui ne dit jamais non, mais qui crie : « Vive le roi ! »
C’est en kit ou pas
Il faut tout plier
Tout peut se plier
Maudit Ikéa
J’oublierai le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier les heures
Gâchées malgré moi
A coup de pourquoi
Ça ne s’emboîte pas
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
Moi je t’offrirai
Tes meubles jolis
Venus du pays
Parlant suédois
J’userai mes nerfs
Et je taperai fort
Pour couvrir mon corps
De sang de poussière
Et depuis je traîne
A Carrefour, Leroy
Merlin, Ikéa
Comme une âme en peine
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas
Je réinventerai
Ce plan insensé
Que je n’comprends pas
Je te parlerai
De ce meuble bas
Que j’ai dû deux fois
Monter, démonter
Je te raconterai
L’histoire de ce gars
Mort de n’avoir pas
Pu décoincer son doigt
Mais...
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
On a vu souvent
Se casser en 2
Les planches du devant
Ou celle du milieu
Il y a parait-il
Des trous perforés
Sur le schéma B
Avec des clous qui vrillent
Et quand cette armoire
Est montée pourquoi
Pourquoi ces tiroirs
Ne se poussent-ils pas
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas
Je ne vais plus parler
Je ne vais plus pleurer
Je me cacherai là
A te regarder
Frapper et souffrir
Et à t’écouter
Jurer et maudire
Laisse moi revenir
De bonne heure demain
Jusqu’au magasin
De bricojardin
Mais...
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C'est en Kit ou pas ?,
pastiche de Brel.
Depuis que je suis vieux / je ne dis plus « je t’aime »
Mais je dis « je te veux » / Comme disent les espagnols
Je te dis « te quiero » / Comprends-tu les paroles
D’un mort-la-faim, d’un gueux / D’un enfant de bohème ?
1.
L’amour est bien amer / Je te veux je préfère
Et je veux te prouver / Ma bonne volonté
Mais aimer c’est douter / Aimer ça ne vaut guère
Car je ne veux que toi / Et je peux tout aimer
C’est sans doute un peu court / pour un aveu d’amour
Mais laisse-moi te dire / Jusqu’où va mon désir
Non, ça n’est pas la foi / Qui soulève les montagnes
Ni l’amour, moi je crois / Qu’c’est quand on veut qu’on gagne
Travailleur acharné / Je creuserai ce tunnel
Pour franchir ce sommet / Et t’atteindre, ma belle
Aimer c’est juste un songe / Pour consumer sa flemme
Aimer c’est un mensonge / Bon pour faire un poème
Car c’est bien inutile / D’offrir son cœur aux flammes
Car aimer c’est facile / Ce n’est qu’un constat de l’âme
Une marque indélébile / Tu m’aimes et c’est signé
Surtout ne rien changer / Pour éviter les drames
Le bon vouloir,
hommage à Ferré..
2. Je te fais cet aveu / Je te veux mais jamais
Je ne dirai « je t’ai » / car t’avoir c’est bien peu
Je veux vouloir toujours/ Le désir va croissant
C’est plus fort que l’amour / Je veux défier le temps
Je ne dis pas « je t’ai » / Car si je t’ai qu’aurai-je
Encore à désirer ? / Se marier, puis mourir ?
Si je t’ai que voudrai-je ? / Une plus longue laisse ?
Un chapelet de maîtresse / Pour nouer mon désir ?
C’est à l’envers qu’on dit / « je tiens à ma liberté »
Quand vient le compromis / On se laisse enchaîner
Moi, je ne suis pas libre / J’entends le devenir
Entends l’envie qui vibre / Qui ne peut s’évanouir
Je désire tant ton corps / J’en veux jusqu’à la mort
Tous deux nous serons forts / Ô ma libre compagne
Je te dis « Te quiero » / Car tu sais qu’en Espagne
Au pays de Cocagne / On bâtit des châteaux…
Les vestes,
à la manière de Dutronc.
2.
J’ai une veste en kleenex
Froissée qu’on peut pas repasser
Quelques vestes en latex
Et même une veste à col roulé
J’ai une veste à grosses ficelles
Et des tas d’vestes en peau d’lapin
J’ai dans la peau une demoiselle
C’est une veste en peau d’chagrin
3.
En avril, je drague les filles
Sans me découvrir d’un fil
En mai je mets ma veste craquée
Que j’ai tant et tant retournée
Et les p’tits minet en costar
Et les marlous en blouson noir
Sont jaloux de mon allure
Mes vestons taillés sur mesure
1.
Il y en a peut-être qui détestent
Mais moi je collectionne les vestes
Je me ramasse et je les cherche
Ou j’en attappe au bout des perches
Chaque fois qu’je commets un impair
Que voulez-vous je récupèreUn
jolie veste à carreaux
Chaque fois qu’je reste sur le carreau
Oui mais si tu me dis “reste”
Je ferai tomber la veste
Si tu me dis “reste”
J’oublierai tout le reste
Oh! Je t’en prie mon amour
Fais-moi la veste en velours
Une bien chaude pour cette hiver
La plus belle de mon vestiaire
Sur le chemin du Che,
à la manière de Lavilliers.
Sur le chemin du Che
Je recherche la mèche
Qui allumera le monde
Car le monde est une bombe
Prête à exploser…
1.
Don Quichotte au sang chaud
J’arrive en Argentine
Désargenté mais digne
Comme un bel Hidalgo
Ma féline argentine
Aux mèches libertines
Fait tanguer les planètes
Chavire et me répète :
« La revolución c’est
Un tango chaloupé
Comme Vénus dans le ciel
Tourne autour du soleil »
Mais ce n’est pas dans l’espace
Que je trouverai la trace
De la mèche du Che…
Sur le chemin du Che
2.
Me voici à Cuba
Prêt à tous les coups bas
Pour qu’on me vende la mèche
Trouver ce que je cherche
Trouver la bonne aubaine
De culbuter des cubaines
Salsa son cul d’ébène
Elle m’a dit ma cubaine :
« Mon Zorro, mon Bernardo
T’es fidèle, ou castré ?
Alors prends moi salaud
Et oublie donc le Che »
Elle était belle, mais n’empêche
Elle n’était pas de mèche
Avec celle du Che…
Sur le chemin du Che…
3.
Au Congo, faisait chaud
Tu me donnais de l’eau
Tu me donnais à boire
Ma touareg à peau noire
Ma princesse Haoussa
Dis-donc moi où c’est ça ?
C’est où dis pour le Che ?
Dis, est-ce que tu le sais ?
Tu m’as dit d’bout en bout :
« T’es gris-gris mais je t’aime
Et ton poteau tabou
Est gros comme un totem »
C’était une belle route
La route « Africa root »
Mais pas celle du Che…
Sur le chemin du Che…
4.
« Va pas en Bolivie
Si tu tiens à la vie »
Disait la femme inca
Au regard de puma
Elle m’a dit : « je t’adore
T’es mon Bernard Lama
T’es fort comme le condor
Le condor qui passa »
Mais dans l’Altiplano
C’était l’Eldorado
Un grand concert de Sting
Bono et Bruce Springsteen
Le gros son bien branché
Le public éméché
Commémorant le Che…
Sur le chemin du Che
J’allume d’autres mèches
Le feu aux culs des bombes
Sexuelles au bout du monde
Comme un artificier !
Marabout d'ficelle,
à la manière d'Higelin.
Marabout, bout d’ficelle / Celle que j’aime…
Fait trop chaud pour bosser / Et par la porte entrebâillée
Elle baille ébahie bouche ouverte / Elle paresse toutes fesses offertes
Aux chaleurs de l’été….
… Wooooh ! J’peux pas bosser ma chanson dans ces conditions, bébé ça non… Toi, tu fais la sieste, tu t’reposes… Allez, c’est décidé, moi aussi j’me tape une pause…
« Alanguie sur ton lit / Sur ton divan joli
Là tu m’offres à confesse / Quoi ? La raie de tes fesses !
C’est l’été, fais dodo / Ne te réveille pas
Tu me montres le dos / Ne te retourne pas »
C’est là qu’bébé tu m’´réponds : « Jacquot, t’as fini la chanson, dont t’as pas encore écris l’refrain, et qu’tu dois chanter demain ? Woooh !!!!…. OK, bébé, t’as raison !!! Je ronge mon frein, et j’m’y mets pour de bon, jusqu’au mot « Fin ». Ecoute donc voir un peu…
Marabout, bout d’ficelle / Celle que j’aime…
J’aimerais bien l’enlacer / Hélas, hélas, je suis lassé
Lassé de tout, je suis à bout / A bout de nerfs, j’en ai assez
J’en ai marre, marabout… (Hey, mais ça marche ! j’ai mon refrain, là !)
Bout d’ficelle / Celle que j’aime
J’aimerais bien l’enlacer / Hélas, hélas, matez la moi
Elle se prélasse dans la soie / Là devant moi, je deviens fou… OUH !
J’en ai marre des marabouts !
Ça y est j’ai bouclé mon marabout… Ça tourne court, mais je m’en fous... L’important, c’est qu’ma chérie ne voit pas trop la supercherie
« Hey, tu es si fessue / Que j’en deviens têtu
Mes grassouillettes caresses / S’enfoncent s’enfoncent dans ta mollesse
T’as assez reposé / Il faut pétrir la pâte
Quelle vie de roi bébé / doit avoir le mille-pattes
Fait si chaud que ta peau / Ta peau ta peau fond sous mes doigts
J’avais quitté le haut / J’enlève aussi le bas ! »
Ah non, bébé, j’te d’mande pardon, mais j’ai tout à fait fini ma chanson ! Mais j’te préviens ma gazelle, ne tire pas trop sur les ficelles… Du Marabout… Ouais, bébé, t’as raison, y a juste un seul refrain ! Mais répété sans fin t’obtiens toute la chanson ! Ecoute donc voir un peu…
Marabout, bout d’ficelle / Celle que j’aime… / J’aimerais bien l’enlacer / Hélas, hélas, je suis lassé,
Lassé de tout, je suis à bout / A bout de nerfs, j’en ai assez / J’en ai marre, marabout…
Bout d’ficelle / Celle que j’aime…. J'aimerais bien l'enlacer / Hélas, hélas, je suis lassé / Lassé de tout,
je suis à bout / A bout de nerfs, j’en ai assez / J’en ai marre, marabout…
Bout d’ficelle / Celle que j'aime...
Etcetera, etcetera,
et maintenant, stop, laissez tomber,
S'top, sil vous plait
Laissez-moi roupiller !
Ce sont les élucubrations
D’Antoine 2, syntax Erreur
J’ai retrouvé sur mon bifton
Le petit prince sans sa fleur
Sans sa fleur et sans son mouton
Nom de nom….
La planète du petit prince
Est pas plus grande qu’un cagibi
Comme dans l’histoire, mais dans la vie
Petit prince est dev’nu… Grand Prince
Mais a pas l’minimum requis
Pour pouvoir toucher le RMI
Y’avait que deux chose qui comptaient
C’étaient sa rose et son mouton
Dans sa p’tite vie grand prince n’avait
Qu’sa nana et ses chansons
Et dans ses poches il avait que dalle
Pas même un bifton d’cinquante balles
C’est la galère sur sa planète
Y a sa rose qui dépérit
Son mouton a faim, la pauv’bête
Va quand même pas finir méchoui
Alors pour pas crever la dalle
Il s’en va vers la capitale
Ce sont les élucubrations…
Un allumeur de réverbères
L’a trouvé mort un beau matin
D’une piqûre au bras la vipère
Avait déversé son venin
Car pour planer sur cette planète
Il s’déchirait la tête
Sur sa planète, la fleur fanée
S’est laissée cueillir par un riche
Quant à son mouton enragé
On l’a tondu en caniche
Et on a collé ce putain d’portrait
Sur ce putain d’billet
Alors moi, bon, sur mon bifton
J’ai dessiné un mouton
Et comme j’avais pigé l’arnaque
J’ai mis sur mon billet d’dix sacs
Sur la gonzesse à oilpé
J’écris ton nom…. Liberté !
C’étaient les élucubrations
D’Antoine 2, syntax Erreur
Ça y est, j’ai cramé mon bifton
Adieu Pierrot, pourquoi tu pleures ?
On la f’ra ta révolution
Pour de bon, nom de nom….
Grand prince,
à la manière de Renaud.
La maladie du cochon fou,
à la manière des chansons bretonnes.
On le tuera le cochon
De la Trinité sur Mer
Mais on f’ra pas de saucisson
Cette andouille ne le vaut guère
C’est un gros goret méchant
Qui tyrannise la basse-cour
On va l’égorger gaiement
Curé ne fais pas de discours
Car il est copain comme cochon
Avec le berger allemand
Qui déportait les moutons
Il n’y a pas d’ça si longtemps
On le tuera….
Il aime tellement le fumier
Cette espèce de gros vieux porc
Qu’il rêverait de s’y vautrer
A la place du coq tricolore
De faire défiler les oies
Gare aux vilains p’tits canards
Et qu’les poulets fassent sa loi
En asticotant le chat noir
Il pourchasse les ratons
Les ratons imaginaires
Mais c’est bien lui le cochon
Qu’a vidé mon tonneau d’bière
On le tuera…
Malgré qu’y soit pas casher
Et malgré son teint si rose
C’est d’la viande à vers solitaire
C’est de la chair à cirrhose
Il infesta les casseroles
A Toulon et à Vitrolles
Alors faut pas qu’elle passe par chez nous
La maladie du cochon fou
On le tuera...
Mon hiver,
à la manière des chansons québécoises.
Intro : « Tarte aux pommes de tarte aux pommes, tabernacle ! Il est 14 heures P.M. et il fait déjà nuit… Dehors, il y a trois mètres cinquante de neige, et on peut suivre la piste des caribous par la trace de leurs grosses couilles qui pendent et qui glissent dans la neige… C’est l’hiver, la saison que je préfère… »
Mon printemps ne dura qu’un temps
Mon été, où donc ai-je été ?
Mon automne fut bien monotone
Mais mon hiver… C’est mon univers à moué !
Dans un élan, ton gros Robert
Reprendra son « Québec Air »
Caribou d’envie de revouère
La Manitoba dans l’hiver
Allons au nord, Eléonore
Allons au nord du Labrador
Très loin des pingouins de Québec
Loin des manchots et des blancs becs
Mon printemps….
On se jouera des Rock’n’Roll
Epaule contre épaule dans l’igloo
La nuit dure six mois dans le pôle
Faut briser la glace entre nous
A l’heure où c’est « Bébé phoque you »
Nos cœurs de glace fondent à feu doux
Fondent à feu doux sous les bisous
D’eskimos exquis et d’aïnous
Allons au nord, Eléonore
Allons au nord jusqu’au pôle Nord
On rentrera à Montréal
Quand viendra l’aurore boréale
Mon printemps…
Dans mon curriculum
Vitae, j’ai évité
De trop caracoler
Afin de racoler
Les chasseurs d’hommes…
Je suis français de souche.
Et j’ai acquis, je pense, beaucoup d’expérience comme enculeur de mouches
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D’abord, j’ai fait l’école, puis j’ai chié dans la colle
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J’ai été étudiant, obtenant en trois ans mon licenciement
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J’ai fait des stages et des ménages, des CDD, du système D, livreur, dealer, baby-sitter, et voleur à mi-temps (pas bien longtemps)
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J’ai fait des TUC et des CES, le service militaire, un CIP à mi-SMIC, des petits boulots galère, RMI-ASSEDIC, SDF sans adresse
Si mon CV ça va, veuillez me le dire à domicile, dans ma cité des imbéciles ont bousillé les boîtes aux lettres et mon téléphone est coupé.
Vous recevrez six joints, une photo où je suis beau, une reproduction de ma carte d’attestations, mais pour ma lettre de motivation, franchement… Si on ne peut pas parler d’argent, je ne trouve pas d’argument.
Veuillez distinguer, monsieur, madame, ou demoiselle, mon expression courtoise de mes sentiments réels.
CURRICULUM VITAE
à la manière des groupes de RAP
Survivants,
chanson de fin.
Pour chaque chansonnette, la douleur m’accompagne
J’avais la sueur au front et le bic à la main
J’avais juste vingt chants, et ils étaient cent vingt
A briguer le chapitre du texte qui suivrait
Au suivant
J’avais juste vingt chants, et déjà je pointais
Lapointe et l’fou chantant avec Dave et Lalanne
Au suivant
Moi j’aurais bien aimé Zebda ou les négresses
Ou Sheller ou Chédid, les gars d’Ménilmontant
Mais au suivant, au suivant
Il n’y eut pas de Bécaud, il n’y eut pas D’Aznavour
C’est l’heure où l’on regrette les belles chansons d’amour
Au suivant
Mais je jure que d’entendre Goldman ou Dick Rivers
C’est des coups à vous faire des Danny pas brillants
Au suivant
Je jure sur la tête de mes premières idoles
Que nos chansons depuis sont moins zélées qu’antan
Les voix d’Rika Zaraï, les chansons de mongols
C’est la voix des stations, et c’est la voix du rang
Qui suivent le vent
Et depuis chaque vers à l’heure de succomber
Dans mon esprit trop maigre semble me murmurer
Boris Vian, Boris Vian…
Les chansonniers du monde devraient chanter sans fin
Voilà ce que j’écris, la nuit, dans mon délire
Car un jour viendra, on va nous interdire
Le statut d’intermittent, c’est fini, plus suivants !
Un jour plus de spectacle, plus de chansons non plus
Un président pas fin ne laissera jamais plus
D’survivants !!!!