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Repertoire de textes écrits "à la manière" des grands chansonniers francophones. 

Textes écrits en 1998... Certains datent un peu, comme la chanson de Renaud, par exemple. 

  1.  Entre-cil (Piaf)                                                         

  2. L’adage de papa (Brassens)                                    

  3. La très mauvaise réputation (Brassens)              

  4. Quand Gainsbarre se barre (Gainsbourg)

  5. Si d'aventure (Gainsbourg)   

  6.  Juste un rigolo (Nougaro)                                 

  7. Mon bon sire (Brel)

  8. C'est en kit ou pas (Brel)

  9. Le bon vouloir (Ferré)

  10. Les vestes (Dutronc)

11. Sur le chemin du Che (Lavillierss)             

12. Marabout d'ficelle (Higelin)                       

13. Grand Prince (Renaud)  

14. La maladie du cochon fou (chansons bretonnes) 

15. Mon hiver (chansons québécoises)

16. Curriculum Vitae (groupes de Rap)

17.   Survivants (chanson de fin)

SOMMAIRE

à paraître bientôt : chansons d'avant-guerre, Barbara, Bobby Lapointe, Cabrel, Le Forestier, NTM

Entre-cils,

hommage aux chansons de Piaf

En un clin d'œil, en un éclair
Il était apparu
En un battement de paupières
Je l'ai perdu de vue

Depuis, son entre-cils,
La couleur de ses pupilles,
J'avoue, j'm'en souviens plus



1.

Il avait les yeux clairs
Tout blancs, mais cependant
Transparents presque verts
Et troublants.

Il avait les yeux beiges,
Grisants jusqu'à l'amer,
Des yeux cerclés de neige,
De chimères.

Il avait les yeux fiers
D'opale qui auraient pâli
D'avoir trop réfléchi
La lumière.



En un clin d'œil, en un éclair
Il était apparu
En un battement de paupières
Je l'ai perdu de vue

Depuis, son entre-cils,
La couleur de ses pupilles,
J'avoue, j'm'en souviens plus


 

2.

Quand il m'a dit « Je te veux »,

Je n'le quittais pas des yeux,

Je croyais être la seule

Ouais… Mon œil !

 

Dans mes yeux s'allumaient

Deux jolis croissants d'or

Deux p'tites lunes qui flambaient

Dans l'aurore.

 

J'y tenais comme à la prunelle

De mes trop vilains yeux,

J'ai fait couler du rimmel

À qui mieux mieux.

 

 

3.

Depuis, j'ai le regard de brumes
Et qui cause à ce verre
Mes yeux se noient dans l'écume
De ma bière.

Depuis, j'ai les yeux rouge et noir,
Rouge d'avoir tant pleuré,
Noir comme un trou d'mémoire
J'l'ai oublié.


Mais on dit que là-haut
Il existe un grand œil,
Qui poursuit les salauds
Jusque dans leur cercueil.

piaf - copia.jpg

Je vivais insouciant dans mon petit village

Quand un jour mon papa me dit « Il est grand temps

D’en choisir une et la déclarer en mariage

Comme autrefois moi-même l’avais fait pour Maman 

 

Et retiens bien fiston la phrase à dire aux filles »

Je la savais par coeur en quittant le village

Mais à la fille de joie qui m’aborda en ville

A la putain papa j’ai redit cet adage :

 

« Serez-vous femme bien gentille

Bonne mère, fidèle amante

Qui offrira à ma famille

Des descendants des descendantes ?

Mais avant ça, m’a dit papa

Avant qu’on ne s’aggrippe

Vérifions qu’on est bien faits du bois

Dont on taille les bonnes .... »

 

Elle répondit « Oui da » à ma grande surprise

M’emmena aussitôt à l’hôtel du faubourg

Mais pour notre mariage il y avait méprise

Car ça coûtait cent sous, elle monnayait l’amour

 

Fort de cette expérience, je connus une donzelle

Plus ingénue que moi, je me dis qu’une fillette

De la bonne société et certainement pucelle

Vaut bien de lui tenir ces propos bien honnêtes

 

« Serez vous... »

Du bon bois la petite avait déjà la sève

Elle fuga de chez elle pour partir avec moi

A quinze ans la jeunette était très bonne élève

Mais hélas ses parents n’approuvèrent pas mon choix

 

Je me dis que ma foi, après ces aventures

Que j’étais bien naïf, j’avais tant à apprendre

Qu’il conviendrait papa, d’épouser un femme mûre

Et quand je l’eus trouvée, lui dire sans plus attendre :

 

« Serez-vous... »

 

Sacré nom, quelle ardeur avait cette vieille dame

Après longue abstinence et vingt ans de veuvage

Mais je n’eus pas le temps d'épouser cette dame

Qu’elle mourut car le cœur, c’est fragile à cet âge

 

Papa, depuis, je te le jure

Je suis resté célibataire

Malgré de menues aventures

Je bourre ma pipe en solitaire

 

Et voilà donc pourquoi

Je ne respecte pas

L’adage de papa

L’adage de papa (bis)

L'adage de papa,

à la manière de Brassens. 

brassens.jpg

 سمعة سيئة Smah syeeh: la TRÈS mauvaise réputation, détournement de la chanson de Brassens

Là-bas, au bled, sans prétention,
J’ai mauvaise réputation ;
En France aussi il y a des fois
Je passe pour un je ne sais quoi


Je ne fais pourtant de tort à personne
Si j’prends la mêm’route que le peuple rom !
Je n’vous fais pourtant pas chier les mecs,
Si je ne prends pas la route de La Mecque !


Ils rêvent que je fasse des quenelles,
Moi j’suis manchot, comme Jamel !

 

Mais les braves gens n’aiment pas que

On se sente aussi chez nous qu’eux…

Non, les braves gens n'aiment pas que

On se sente aussi chez nous qu’eux…
 

Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet
Le ramadan j’mange et je bois,
Cela ne vous regarde pas.

Si j’croise un cousin malchanceux,
Le clandestin je l’aide un peu,
Si on lapide la femme adultère,
Il s’pourrait bien que je sois derrière


Ce n’est pourtant pas la faute à ma pomme
Si ça tourn’pas rond dans votre hexagone !
Et c’est pas la peine de voter Le Pen,
J’connais pas la route qui mène à Ben Laden !


Mais les braves gens n’aiment pas que

On se sente aussi chez nous qu’eux…

Non, les braves gens n'aiment pas que

On se sente aussi chez nous qu’eux…
 

Si je retourne en Algérie
Devinez le sort qui m’y est promis,
En France aussi il y en a beaucoup
Qui m’passeraient bien la corde au cou


Ils rêveraient de me voir pendu
La fille du borgne, et les barbus !

 

Quand Gainsbarre se barre,

à la manière de Gainsbourg. 

On aimait on aimait quand Gainsbourg se bourre

On n’aime pas quand Gainsbarre se barre

 

Un télégramme du paradis

J’y mène un train d’enfer

J’l’avais parié Dieu est bien juif

Fume des gitanes et boit d’la bière

 

Sorry Angel, j’me suis trompé

C’est le démon que j’ai rencontré

Et c’est sûr, j’suis en enfer

 

Y a Clide Borrow, Bonnie Parker,

J’ai retrouvé ma javanaise

Et sous un nuage de neige

Ma Mélodie ma Marilou

 

Et trois petits zoulous

Avec des p’tits trous partout

Et sur un cumulonimbus

Cet enfoiré d’Coluche

 

On aimait ...

 

Vous vous rappelez quand même

Gainsbourg Serge homme public

Qui balançait des p’tits poèmes

Et pissait à la raie publique

 

J’vous ai fait chanter trois Mariannes

J’vous ai montré comment ça crâme

Un billet d’banque, ne vous déplaise

 

Mais j’étais patriote mon pote

J’chantais légion et Marseillaise

J’faisais des sucettes à la p’tite France

Et nazi rock et déca-danse

 

Konika m’a tiré l’portrait

Edika l’a mieux réussi

J’étais très laid

Vous vous rappelez aussi ?

On aimait...

 

Ça vous a plus, vous en vouliez encore ?

Mais bon, hein là j’suis mort

Pauvre p’tit Lulu....

T’façons j’étais foutu

Avec le temps ma p’tite quéquette

Ne poussait plus... No Comment

 

Maintenant je goûte au sexe des anges

Ils m’aiment et moi non plus

Gabriel a deux « L », on s’arrange

C’est tout vu...

 

’finis mon télégramme pour vous dire que je m’en vais

J’crois qu’j’vais vraiment pas faire long feu ici

J’avais promis à une canaille

Une p’tite chanson avant qu’j’m’en aille

Lui vanner ça du paradis : PAUVRE CON !

 

 

Aux larmes etcaetera…

La nostalgie camarade, etcaetera…

SI D’AVENTURE :

PETIT POÈME DEPUIS L’AU-DELÀ.

(à la manière de Gainsbourg)

 

 

Le vampire de l’amour

Sème la mort sûre sur son parcours

C’est le poison sous l’épiderme

Le démon craché dans le sperme

 

Ton vagin devient calice

Calice à venin

Auréolé d’épines

Qui m’égratigne

Et mon pénis te le rend bien

Comme un canif qui t’assassine

 

 

Si d’a… venture tu la mets pas

Si t’aimes sauter sans élastique

Si d’ha… bitude c’est cas par cas

Si c’est le risque qui t’excite

Tu m’auras deux fois dans la peau

Si d’aventure j’suis séropo

Tu f’ras pas d’vieux os tu verras

Si d’aventure j’ai le sida

 

Je te dis ça, tu récidives

Hey ! Rendez-vous sur l’autre rive

En espérant que dans l’au-delà

On aura guéri le SIDA !

gainsbarre.jpg

Juste un rigolo,

à la manière de Nougaro.

(sur l'air de "just a gigolo") 

J’suis juste un rigolo

Un pitre un peu saoûlot

Aux manièes bien gasconnes

 

J’suis juste un rigolo

Et on boit mes bons mots

Comme à la vieille bombonne

 

J’suis juste un rigolo

J’peux pas être un salop

Car si tu ries tu pardonnes

 

Je suis juste un rigolo

Mais quand j’ai bu un coup d’trop

Là, je n’fais plus rire personne

AAAAAAAAAAAAAAH comme on déconne

Comme on rit, entre amis, comme on rit

AAAAAAAAAAAAAAH tu t’abandonnes

Si tu souries, ma souris, je redeviens ton homme

 

Et j’ai connu bien des villes où ils savent jouer le blues

Mais à Memphis ou Nashville, ça n’rigole pas comme à Toulouse.

 

Et mes manières de bonhomme et mon sens de l’humour

Ma bonne mauvaise humeur va dans le sens de l’amour

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Mon bon Sire,

clin d'oeil à Jacques Brel.  

brel l - copia.jpg

ORIGINAL D'ALBERT PLA

(Cette chanson est une traduction / adaptation de la chanson espagnole d'Albert Pla "Carta al rey Melchor". (lien pour l'écouter ci-dessous à gauche). Cette chanson, je l'ai trouvée parfaite pour faire figurer Brel dans ce répertoire, de manière un peu décaalée sans chercher à "imiter" , a grandiloquence du personnage...  Le pastiche vient juste après, avec "c'est en Kit ou pas?". 

Mon bon Sire,

Je ne veux pas vous importuner, ni vous offenser, non, mon Sire

Mais je désire épouser votre fille, la princesse Elvire.

C’est sans doute une injure, mais Messire, je vous assure

Que je ne suis pas communiste, ni Don Juan, ni opportuniste

 

Je ne cherche pas les honneurs, les guerres ou les médailles 

Je n’ai pas la valeur pour mener des batailles

Je ne veux pas commander, ne veux pas massacrer

Ni rien vous dérober, ni en rien vous contrer

Mais juste tenir la promesse que je fis à la belle Elvire

De demander la princesse en mariage à mon bon Sire

 

Vous qui êtes souverain, saurez-vous rester humain ?

Comme la masse de vos manants éprouvez-vous des sentiments?

Car vous aussi vous pissez, déféquez, copulez

Non, ne vous fâchez pas, c’est la vie qui veut ça

On est tous faits pareils, alors tendez l’oreille …

 

Je parlerai franchement avec mes mots de paysan

Je suis Jaquou le croquant et je n’ai pas un sou vaillant

Je ne suis pas même bâtard, rebut d’un droit de cuissage

Méconnaissant les arts, les manières de la Cour

Je parle sans ambage quand je parle d’amour

Ma langue s’est affranchie du servage

 

Ce serait mentir que de dire

Que j’ai quelque respect pour votre monarchie

Car j’ai toujours conchié vos hymnes et vos patries

Incestueuses dynasties bénies par vos apôtres

Le sang bleu décati qui fait couler le nôtre

 

Mais mon seigneur,

Je ne suis pas un menteur et je vous dis du fond du cœur

Que je me damne et je me donne, contre Elvire, je m’abandonne

Car si la foi remue les montagnes, l’amour secoue le fond de l’âme

Moi pour l’amour de ma dame je vouerai mon honneur aux flammes

 

Moi par amour je pourrai renier mes idées

Mes mœurs un peu païennes et ma liberté vaine

Je changerai de chemise, deviendrai à la Cour

Votre éminence grise, et que vive l’amour !

Le soldat se fait troubadour, mais le pinson se fait vautour…

 

Plus jamais je ne commettrai le crime de lèse-majesté

A présent si vous me trouvez digne de lécher Sa Majesté

Je vous lècherai le cul avec les autres parvenus !

 

Oui, je suis prêt à me vendre, si je suis votre gendre

Mariez-moi à Elvire et je suis votre sbire

Comme un soldat de plomb, avec une langue en bois

Qui ne dit jamais non, mais qui crie : « Vive le roi ! » 

C’est en kit ou pas

Il faut tout plier

Tout peut se plier

Maudit Ikéa

 

J’oublierai le temps

Des malentendus

Et le temps perdu

A savoir comment

 

Oublier les heures

Gâchées malgré moi

A coup de pourquoi

Ça ne s’emboîte pas

 

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

 

Moi je t’offrirai

Tes meubles jolis

Venus du pays

Parlant suédois

J’userai mes nerfs

Et je taperai fort

Pour couvrir mon corps

De sang de poussière

 

Et depuis je traîne

A Carrefour, Leroy

Merlin, Ikéa

Comme une âme en peine

 

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

 

C’est en kit ou pas

Je réinventerai

Ce plan insensé

Que je n’comprends pas

 

Je te parlerai

De ce meuble bas

Que j’ai dû deux fois

Monter, démonter

 

Je te raconterai

L’histoire de ce gars

Mort de n’avoir pas

Pu décoincer son doigt

Mais...

 

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

 

On a vu souvent

Se casser en 2

Les planches du devant

Ou celle du milieu

 

Il y a parait-il

Des trous perforés

Sur le schéma B

Avec des clous qui vrillent

 

Et quand  cette armoire

Est montée pourquoi

Pourquoi ces tiroirs

Ne se poussent-ils pas

 

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas

Je ne vais plus parler

Je ne vais plus pleurer

Je me cacherai là

 

A te regarder

Frapper et souffrir

Et à t’écouter

Jurer et maudire

 

Laisse moi revenir

De bonne heure demain

Jusqu’au magasin

De bricojardin

Mais...

 

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C’est en kit ou pas ?

C'est en Kit ou pas ?,

pastiche de Brel. 

Depuis que je suis vieux / je ne dis plus « je t’aime »

Mais je dis « je te veux » / Comme disent les espagnols

Je te dis « te quiero » / Comprends-tu les paroles

D’un mort-la-faim, d’un gueux / D’un enfant de bohème ?

 

1.

L’amour est bien amer / Je te veux je préfère

Et je veux te prouver / Ma bonne volonté

Mais aimer c’est douter / Aimer ça ne vaut guère

Car je ne veux que toi / Et je peux tout aimer

 

C’est sans doute un peu court / pour un aveu d’amour

Mais laisse-moi te dire / Jusqu’où va mon désir

Non, ça n’est pas la foi / Qui soulève les montagnes

Ni l’amour, moi je crois / Qu’c’est quand on veut qu’on gagne

 

Travailleur acharné / Je creuserai ce tunnel

Pour franchir ce sommet / Et t’atteindre, ma belle

Aimer c’est juste un songe / Pour consumer sa flemme

Aimer c’est un mensonge / Bon pour faire un poème

Car c’est bien inutile / D’offrir son cœur aux flammes

Car aimer c’est facile / Ce n’est qu’un constat de l’âme

Une marque indélébile / Tu m’aimes et c’est signé

Surtout ne rien changer / Pour éviter les drames

Le bon vouloir,

hommage à Ferré.

ferré.jpg

2. Je te fais cet aveu / Je te veux mais jamais

Je ne dirai « je t’ai » / car t’avoir c’est bien peu

Je veux vouloir toujours/ Le désir va croissant

C’est plus fort que l’amour / Je veux défier le temps

 

Je ne dis pas « je t’ai » / Car si je t’ai qu’aurai-je

Encore à désirer ?  / Se marier, puis mourir ?

Si je t’ai que voudrai-je ? / Une plus longue laisse ?

Un chapelet de maîtresse / Pour nouer mon désir ?

 

C’est à l’envers qu’on dit / « je tiens à ma liberté »

Quand vient le compromis / On se laisse enchaîner

Moi, je ne suis pas libre / J’entends le devenir

Entends l’envie qui vibre / Qui ne peut s’évanouir

 

Je désire tant ton corps / J’en veux jusqu’à la mort

Tous deux nous serons forts / Ô ma libre compagne

Je te dis « Te quiero » / Car tu sais qu’en Espagne

Au pays de Cocagne / On bâtit des châteaux…

Les vestes,

à la manière de Dutronc. 

2.

J’ai une veste en kleenex

Froissée qu’on peut pas repasser

Quelques vestes en latex

Et même une veste à col roulé

 

J’ai une veste à grosses ficelles

Et des tas d’vestes en peau d’lapin

J’ai dans la peau une demoiselle

C’est une veste en peau d’chagrin

3.

En avril, je drague les filles

Sans me découvrir d’un fil

En mai je mets ma veste craquée

Que j’ai tant et tant retournée

 

Et les p’tits minet en costar

Et les marlous en blouson noir

Sont jaloux de mon allure

Mes vestons taillés sur mesure

Caricature Dutronc.jpg

1.

Il y en a peut-être qui détestent

Mais moi je collectionne les vestes

Je me ramasse et je les cherche

Ou j’en attappe au bout des perches

 

Chaque fois qu’je commets un impair

Que voulez-vous je récupèreUn 

 jolie veste à carreaux

Chaque fois qu’je reste sur le carreau

Oui mais si tu me dis “reste”

Je ferai tomber la veste

Si tu me dis “reste”

J’oublierai tout le reste

Oh! Je t’en prie mon amour

Fais-moi la veste en velours

Une bien chaude pour cette hiver

La plus belle de mon vestiaire

Sur le chemin du Che,

à la manière de Lavilliers. 

caricature Lavilliers - copia.jpg

Sur le chemin du Che

Je recherche la mèche 

Qui allumera le monde

Car le monde est une bombe

Prête à exploser…

 

 

1.

Don Quichotte au sang chaud

J’arrive en Argentine

Désargenté mais digne

Comme un bel Hidalgo

 

Ma féline argentine

Aux mèches libertines

Fait tanguer les planètes

Chavire et me répète :

 

« La revolución c’est

Un tango chaloupé

Comme Vénus dans le ciel

Tourne autour du soleil »

 

Mais ce n’est pas dans l’espace

Que je trouverai la trace

De la mèche du Che…

 

Sur le chemin du Che

 

2.

Me voici à Cuba 

Prêt à tous les coups bas

Pour qu’on me vende la mèche

Trouver ce que je cherche

 

Trouver la bonne aubaine

De culbuter des cubaines

Salsa son cul d’ébène

Elle m’a dit ma cubaine :

 

« Mon Zorro, mon Bernardo

T’es fidèle, ou castré ?

Alors prends moi salaud 

Et oublie donc le Che »

 

Elle était belle, mais n’empêche

Elle n’était pas de mèche

Avec celle du Che…

 

Sur le chemin du Che…

 

3.

Au Congo, faisait chaud

Tu me donnais de l’eau

Tu me donnais à boire

Ma touareg à peau noire

 

Ma princesse Haoussa

Dis-donc moi où c’est ça ?

C’est où dis pour le Che ?

Dis, est-ce que tu le sais ?

 

Tu m’as dit d’bout en bout :

« T’es gris-gris mais je t’aime

Et ton poteau tabou

Est gros comme un totem »

 

C’était une belle route

La route « Africa root »

Mais pas celle du Che…

 

 Sur le chemin du Che…

 

4.

« Va pas en Bolivie

Si tu tiens à la vie »

Disait la femme inca

Au regard de puma

 

Elle m’a dit : « je t’adore

T’es mon Bernard Lama

T’es fort comme le condor

Le condor qui passa »

 

Mais dans l’Altiplano

C’était l’Eldorado

Un grand concert de Sting

Bono et Bruce Springsteen

 

Le gros son bien branché

Le public éméché

Commémorant le Che…

 

 

Sur le chemin du Che

J’allume d’autres mèches

Le feu aux culs des bombes

Sexuelles au bout du monde

Comme un artificier !

Marabout d'ficelle,

à la manière d'Higelin. 

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Marabout, bout d’ficelle / Celle que j’aime…

Fait trop chaud pour bosser / Et par la porte entrebâillée

Elle baille ébahie bouche ouverte / Elle paresse toutes fesses offertes

Aux chaleurs de l’été….

 

… Wooooh ! J’peux pas bosser ma chanson dans ces conditions, bébé ça non… Toi, tu fais la sieste, tu t’reposes… Allez, c’est décidé, moi aussi j’me tape une pause…

 

« Alanguie sur ton lit / Sur ton divan joli

Là tu m’offres à confesse / Quoi ? La raie de tes fesses !

C’est l’été, fais dodo / Ne te réveille pas

Tu me montres le dos / Ne te retourne pas »

 

C’est là qu’bébé tu m’´réponds : « Jacquot, t’as fini la chanson, dont t’as pas encore écris l’refrain, et qu’tu dois chanter demain ? Woooh !!!!…. OK, bébé, t’as raison !!! Je ronge mon frein, et j’m’y mets pour de bon, jusqu’au mot « Fin ». Ecoute donc voir un peu…

 

Marabout, bout d’ficelle /  Celle que j’aime…

J’aimerais bien l’enlacer / Hélas, hélas, je suis lassé

Lassé de tout, je suis à bout / A bout de nerfs, j’en ai assez

J’en ai marre, marabout… (Hey, mais ça marche ! j’ai mon refrain, là !)

Bout d’ficelle / Celle que j’aime

J’aimerais bien l’enlacer / Hélas, hélas, matez la moi

Elle se prélasse dans la soie / Là devant moi, je deviens fou… OUH !

J’en ai marre des marabouts !

 

Ça y est j’ai bouclé mon marabout… Ça tourne court, mais je m’en fous... L’important, c’est qu’ma chérie ne voit pas trop la supercherie

 

« Hey, tu es si fessue / Que j’en deviens têtu

Mes grassouillettes caresses / S’enfoncent s’enfoncent dans ta mollesse

T’as assez reposé / Il faut pétrir la pâte

Quelle vie de roi bébé / doit avoir le mille-pattes

Fait si chaud que ta peau / Ta peau ta peau fond sous mes doigts

J’avais quitté le haut / J’enlève aussi le bas ! »

 

Ah non, bébé, j’te d’mande pardon, mais j’ai tout à fait fini ma chanson ! Mais j’te préviens ma gazelle, ne tire pas trop sur les ficelles… Du Marabout… Ouais, bébé, t’as raison, y a juste un seul refrain ! Mais répété sans fin t’obtiens toute la chanson ! Ecoute donc voir un peu…

 

Marabout, bout d’ficelle /  Celle que j’aime… / J’aimerais bien l’enlacer / Hélas, hélas, je suis lassé, 

Lassé de tout, je suis à bout / A bout de nerfs, j’en ai assez / J’en ai marre, marabout…

Bout d’ficelle / Celle que j’aime…. J'aimerais bien l'enlacer / Hélas, hélas, je suis lassé / Lassé de tout,

je suis à bout / A bout de nerfs, j’en ai assez / J’en ai marre, marabout…

 

Bout d’ficelle / Celle que j'aime... 

Etcetera, etcetera,

et maintenant, stop, laissez tomber,

S'top, sil vous plait

                                  Laissez-moi roupiller !

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Ce sont les élucubrations

D’Antoine 2, syntax Erreur

J’ai retrouvé sur mon bifton

Le petit prince sans sa fleur

Sans sa fleur et sans son mouton

Nom de nom….

 

La planète du petit prince

Est pas plus grande qu’un cagibi

Comme dans l’histoire, mais dans la vie

Petit prince est dev’nu… Grand Prince

Mais a pas l’minimum requis

Pour pouvoir toucher le RMI

 

Y’avait que deux chose qui comptaient

C’étaient sa rose et son mouton

Dans sa p’tite vie grand prince n’avait

Qu’sa nana et ses chansons

Et dans ses poches il avait que dalle

Pas même un bifton d’cinquante balles

 

C’est la galère sur sa planète

Y a sa rose qui dépérit

Son mouton a faim, la pauv’bête

Va quand même pas finir méchoui

Alors pour pas crever la dalle

Il s’en va vers la capitale

 

Ce sont les élucubrations…

Un allumeur de réverbères

L’a trouvé mort un beau matin

D’une piqûre au bras la vipère

Avait déversé son venin

Car pour planer sur cette planète

Il s’déchirait la tête

 

Sur sa planète, la fleur fanée

S’est laissée cueillir par un riche

Quant à son mouton enragé

On l’a tondu en caniche

Et on a collé ce putain d’portrait

Sur ce putain d’billet

 

Alors moi, bon, sur mon bifton

J’ai dessiné un mouton

Et comme j’avais pigé l’arnaque

J’ai mis sur mon billet d’dix sacs

Sur la gonzesse à oilpé

J’écris ton nom…. Liberté !

 

C’étaient les élucubrations

D’Antoine 2, syntax Erreur

Ça y est, j’ai cramé mon bifton

Adieu Pierrot, pourquoi tu pleures ?

On la f’ra ta révolution

Pour de bon, nom de nom….

Grand prince,

à la manière de Renaud. 

La maladie du cochon fou,

à la manière des chansons bretonnes. 

On le tuera le cochon

De la Trinité sur Mer

Mais on f’ra pas de saucisson

Cette andouille ne le vaut guère

 

C’est un gros goret méchant

Qui tyrannise la basse-cour

On va l’égorger gaiement

Curé ne fais pas de discours

 

Car il est copain comme cochon

Avec le berger allemand

Qui déportait les moutons

Il n’y a pas d’ça si longtemps

 

On le tuera….

 

Il aime tellement le fumier

Cette espèce de gros vieux porc

Qu’il rêverait de s’y vautrer

A la place du coq tricolore

De faire défiler les oies

Gare aux vilains p’tits canards

Et qu’les poulets fassent sa loi

En asticotant le chat noir

Il pourchasse les ratons

Les ratons imaginaires

Mais c’est bien lui le cochon

Qu’a vidé mon tonneau d’bière

 

On le tuera…

Malgré qu’y soit pas casher

Et malgré son teint si rose

C’est d’la viande à vers solitaire

C’est de la chair à cirrhose

 

Il infesta les casseroles

A Toulon et à Vitrolles

Alors faut pas qu’elle passe par chez nous

La maladie du cochon fou

On le tuera...

Mon hiver,

à la manière des chansons québécoises. 

Intro : « Tarte aux pommes de tarte aux pommes, tabernacle ! Il est 14 heures P.M. et il fait déjà nuit… Dehors, il y a trois mètres cinquante de neige, et on peut suivre la piste des caribous par la trace de leurs grosses couilles qui pendent et qui glissent dans la neige… C’est l’hiver, la saison que je préfère… »

Mon printemps ne dura qu’un temps

Mon été, où donc ai-je été ?

Mon automne fut bien monotone

Mais mon hiver… C’est mon univers à moué !

 

Dans un élan, ton gros Robert

Reprendra son « Québec Air »

Caribou d’envie de revouère

La Manitoba dans l’hiver

 

Allons au nord, Eléonore

Allons au nord du Labrador

Très loin des pingouins de Québec

Loin des manchots et des blancs becs

 

Mon printemps….

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On se jouera des Rock’n’Roll

Epaule contre épaule dans l’igloo

La nuit dure six mois dans le pôle

Faut briser la glace entre nous

 

A l’heure où c’est « Bébé phoque you »

Nos cœurs de glace fondent à feu doux

Fondent à feu doux sous les bisous

D’eskimos exquis et d’aïnous

 

Allons au nord, Eléonore

Allons au nord jusqu’au pôle Nord

On rentrera à Montréal

Quand viendra l’aurore boréale

 

Mon printemps…

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Dans mon curriculum

Vitae, j’ai évité

De trop caracoler

Afin de racoler

Les chasseurs d’hommes…

 

 

 

 

 

 

Je suis français de souche.

 

Et j’ai acquis, je pense, beaucoup d’expérience comme enculeur de mouches

 

 

  • D’abord, j’ai fait l’école, puis j’ai chié dans la colle

 

  • J’ai été étudiant, obtenant en trois ans mon licenciement

 

  • J’ai fait des stages et des ménages, des CDD, du système D, livreur, dealer, baby-sitter, et voleur à mi-temps (pas bien longtemps)

 

  • J’ai fait des TUC et des CES, le service militaire, un CIP à mi-SMIC, des petits boulots galère, RMI-ASSEDIC, SDF sans adresse

 

 

Si mon CV ça va, veuillez me le dire à domicile, dans ma cité des imbéciles ont bousillé les boîtes aux lettres et mon téléphone est coupé.

 

 

Vous recevrez six joints, une photo où je suis beau, une reproduction de ma carte d’attestations, mais pour ma lettre de motivation, franchement… Si on ne peut pas parler d’argent, je ne trouve pas d’argument.

 

 

Veuillez distinguer, monsieur, madame, ou demoiselle, mon expression courtoise de mes sentiments réels.

CURRICULUM VITAE

à la manière des groupes de RAP

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Survivants,

chanson de fin.  

Pour chaque chansonnette, la douleur m’accompagne

J’avais la sueur au front et le bic à la main

 

J’avais juste vingt chants, et ils étaient cent vingt

A briguer le chapitre du texte qui suivrait

Au suivant

 

J’avais juste vingt chants, et déjà je pointais

Lapointe et l’fou chantant avec Dave et Lalanne

Au suivant

 

Moi j’aurais bien aimé Zebda ou les négresses

Ou Sheller ou Chédid, les gars d’Ménilmontant

Mais au suivant, au suivant

 

Il n’y eut pas de Bécaud, il n’y eut pas D’Aznavour

C’est l’heure où l’on regrette les belles chansons d’amour

Au suivant

 

Mais je jure que d’entendre Goldman ou Dick Rivers

C’est des coups à vous faire des Danny pas brillants

Au suivant

 

Je jure sur la tête de mes premières idoles

Que nos chansons depuis sont moins zélées qu’antan

Les voix d’Rika Zaraï, les chansons de mongols

C’est la voix des stations, et c’est la voix du rang

Qui suivent le vent

 

Et depuis chaque vers à l’heure de succomber

Dans mon esprit trop maigre semble me murmurer

Boris Vian, Boris Vian…

 

Les chansonniers du monde devraient chanter sans fin

Voilà ce que j’écris, la nuit, dans mon délire

Car un jour viendra, on va nous interdire

Le statut d’intermittent, c’est fini, plus suivants !

 

Un jour plus de spectacle, plus de chansons non plus

Un président pas fin ne laissera jamais plus

D’survivants !!!!

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