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R.E.V.E.R.

à l'endroit comme à l'envers

ça fait toujours

rêver

 

11 Fou... Ouf! Je respire

12 Propagande poétique

14 Révélévationnaire

15 Histoire pour appeler un

     chat un chat

16 Les mots à l'amante

17 Amour ça rime avec...  

18 Ô, accent circonflexe !

19 Peur de rien

20 Histoire sans fin

1 Abécédélire

2 Vers solitaire

3 Lettre à la poubelle

4 Leçon d'anatomie

5 Silence

6 Parle

7 Marabout d'ficelle

8 Curriculum Vitae

9 Maux croisés

10 Mon égal, mon ego

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ABÉCÉDÉLIRE

De A à Z,
de bas en haut,
de haut en bas,
du « A bas tout ! »
au B.A : ba,
voici une B.A. pour rêver :
l’abécédaire du « gros Trébor »,
(c’est le petit Robert à l’envers).

A, c’est l’amour, l’anarchie, la asabiya, un aller simple sans retour.
On naît, on crie : « AAAAAAAH », et ils sont bouche

 

B, devant le beau bébé. C’est Ubu le nabab et « cacabou » c’est beau, mais

C le temps de l’école. On écoute avant de

D – conner. Dos à dos, l’adolescence, on idolâtre sa douleur, puis on vide le sac à dos et …

Euh…. Après tout ça, on sait plus que penser.
Si la vie est un enfer,
essaie-donc à l’envers,
essaie le système « D ».
Un tout petit …

Effort… Mais il y a tant à faire.
On se fâche, on s’effarouche, ou bien c’est la grosse flemme : pfffffffff

G- rien à dire, et j’en suis bien gêné.
Les gens, les grands gagnent de l’argent. Voilà donc que la vie s’

Achète. Mais mettons bien les points sur les

I, et retournons le « i » d’information, on obtient le point d’exclamation : je réa-

J, et je pense à « moi je », car la vie n’est qu’un jeu d’émoi.
Je ne joue plus mais je n’aggrave pas mon

K : un « K » c’est le képi

deux « K » : caca – kaki

trois «K », le Ku Kux Klan.

Ou c’est le « k » de Buzzatti, les deux « k » de Kafka, qui s’envoLLLLent avec quatre

L, comme la LibeLLuLe.L’amour me donne des ailes. Et oui, je t’

M : le mal, la mort, les mots, la mer, je t’aime c’est un mystère.Et vient la

 

N si tu ne n’aimes pas, car la haine c’est pour nouer, la haine c’est pour noyer quand ça fait « non », mais

Oh ! je te le dis, avec « o » tu fais « oui » !
Ou bien ça fait « zéro si tu mets le «O » en bas.
OK, je te fiche le

P. Pourquoi ? Parce que, c’est préférable, venait le temps du

Q. Et je ne manque pas d’

R. Oui, j’erre dans les rues, me demandant :

S que la vie vaut la peine d’être vécue ?
Après toutes ces années je me

T. Moi qui croyais avoir tout

U, tout vu, tout su, tout connu ; mes doigts faisaient le

V de victoire, la vérité sur ma vie.
Mais je sais désormais qu’il y a des demi-vérités et des

Doubles vé- rités. Debout, levés, c’est le vice et la vertu

X la donnée et

Y le chromosome inconnu.

On meurt, on naît, c’est la seule vérité…

Z enfin la signature, la marque de « zorro », zozo, zéro de conduite.
Je meurs.... Nos âmes animales s’envolent jusqu’au zénith.
Mais je suis ZEN, et je renais : AAAAAAAH

 



(et le B.A : ba, je l’ai dans le baba: Ah ah ah !)

C’est un vers solitaire,

un vers opaque et sale

Jeté dans l’arrière-salle 

D’un troquet.

 

Il écrit.

Dans son poing

Est ancré son stylo

La corne de l’écrivain

 

Qui bouscule les mots

Sans points et sans virgules

Les fouette, les émascule

Et les bascule

Vers le néant

Vers le néant, ça rime à quoi?

Vers le néant, ça ne rime à rien

 

C’est un vers  solitaire

Il crache puis il écume

Noms de femmes et rancunes

Il écorche et chiffonne

Son émoi, son revers

Qu’il cache au fond du vers

Il rature, regriffonne

D’autres mots pour aucune

Une lettre à personne

Dans ses poème il fait rimer “jeter”

Alors que pour poème,

faut faire rimer “je t’aime”

Sinon ça ne rime à rien

C’est un vers salutaire

Il écrit sans mot dire

Ce qu’il ne sait maudire

 

C’est son moyen de taire

Que de vouloir écrire

À ceux qui sauront lire

 

Il gratte et persévère

Tout au fond de ce bouge

Des vers teintés de rouge

Tous ces poèmes

Le problème de ces mots

C’est qu’ils ne riment à rien

 

 

C’est un vers solidaire

Un vers à pieds solides

Fragile et translucide

 

Devenu vers après vers

Mauvais “moi je” de mots

Calembour d’alcoolo

    .  

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                                                       Autotorture sans pudeur

                                                       En pâture au rôdeur

                                                       Au lecteur anonyme

                                                       Qui se pose la question      

                                                       “Mais à quoi donc ça rime?”

                                                        Question? À quoi ça rime?

                                                        Imagine: évasion, dérision,

                                                                                        provocation, 

                                                                                                 conclusion...

 

                                                                                                       Tous des cons.  

Vers solitaires.

Lettre à la poubelle.

Lettre à la poubelle

Lettre à la plus belle

Pour qui brûle mon être

Mettre o une pas mettre

Cette lettre sous pli

Que j’enverrai peut-être

Valdinguer dans la nuit

1.

Sans doute à la corbeille

Comme les autres pareilles

En froissant le soleil

J’entends tendant l’oreille

J’ecoute les mots crier

Prisonnier du papier

Vers brisés, déchirés

Verbe aux mégots mêlés

Versées à la censure

Mes césures aux ordures

2.

Mon amour, la corbeille

Dénonce mes aveux

La poubelle aux merveilles

De l’amour est le lieu

 

Si tu as la patience

Et si tu sais entendre

Au miliieu de la cendre

Fais parler mon silence

Recolle ce poème

En lambeaux de “je t’aime”

Leçon d'anatomie

T'as le cœur sur la main

Et le poing refermé,

T’as la langue dans la poche

Et fais la sourde oreille,

Le sexe en pointillés,

Et la tête dans la lune

et beaucoup de rancunes...

 

 

T’as le cœur sur la main,

Dans le creux de ton poing

Mais en dedans, t’as rien

Qui bat dans ta poitrine ;

T'as le coeur en vitrine.

 

Tu es belle, tu le sais,

Tu es belle et rebelle,

T'as peur d'être abusée,

Le monde est si cruel…

 

Tu protèges tant ton cœur

Qu’il éloigne le rôdeur,

Mais attire par malheur

Le vrai cambrioleur.

 

 

Leçon d’anatomie :

le cœur a deux parties,

l’une expulse le sang,

le sang part violemment

pour faire le tour du corps.

Le cœur d’abord nous sert

à l’impulsion première,

il doit battre très fort

pour bien tout irriguer

atteindre l’autre côté.

 

Tout ce sang mélangé,

rempli d’impuretés,

ton cœur va le filtrer,

ton coeur va recycler,

les drames du passé.

T'as le cœur en vitrine,

j’ai visé la poitrine

et je n’ai rien trouvé ;

et ton cœur s’est gonflé

de sang coagulé...

 

 

Ne trouvant pas ton cœur

j’ai donc cherché ta main

car demain ça fait peur,

on y va, allez, viens !

 

Mais t’as le poing fermé,

normal, il tient ton cœur

tu peux pas tout lâcher.

 

Leçon d’anatomie :

la main c’est un outil,

la main c’est pour donner

pour prendre ou pour frapper ;

vas-y, tends-moi la main

car j’ai dégringolé.

 

Oui, j’ai dégringolé...

et comme j'ai rien compris

j’ai voulu t’écouter ;

t’as la langue dans la poche,

et tu nies... Ça, c’est moche...

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On ne peut pas s’aimer ?

Ce n’est pas un problème,

si t’as pas trop la flemme

on peut toujours baiser...

Et t’as poussé des cris,

Oui, là, tu m’as maudit.

 

À quoi donc sert le sexe?

Je vois qu’à ton avis

C’est une question complexe.

 

Je te laisse réfléchir,

une tête sert à ?… Penser !

À compter, à choisir

ce qui est bon ou mauvais

ce qui peut faire souffrir

sans mentir ni tricher

 

T’as le cœur sur la main

et le poing refermé

t’as la langue dans la poche

et fais la sourde oreille

le sexe en pointillé,

la tête dans la lune

et beaucoup de rancunes…

 

Quant à moi

j’ai un cœur à lâcher

des sangs à recycler,

des poings pour protéger,

des doigts pour caresser,

une langue pour parler,

des oreilles pour écouter,

un sexe pour pisser,

un sexe à ériger,

une tête pour cogiter,

et tout ça... Pour t’aimer.

Silence

J'ai tant de choses à dire
Et pourtant je me tais
Tant de gens à maudire
Mais jamais je n'oserai
Je ne sais pas mentir
Je voile mes vérités
J’ai l’envie de m’enfuir

Que je garde cachée
 


Je dépose discrète une offrande
Et patiente, je pose mes yeux d'amande
Qui te cherchent et profonds te demandent
"Essaie de lire dans mon silence
l'ampleur de mes joies, mes souffrances
Moi qui ne connais pas la chance
D'avoir le coeur léger"

 


Je voudrais tout offrir
Tout prendre et tout donner
Mais comment t'avertir
Que je veux partager
J'ai trop peur de saisir
J'ai trop peur de froisser
Je garde mes désirs
Dans mon jardin secret

 


Je dépose discrète une offrance
et pensive, je pose mes yeux d'amande..
.

 

Tout ça qui veut sortir
Je ne sais ni n'essaie
Ça dure et ça s'empire
J'attends gorge serrée
J'esquisse des sourires
Quand je voudrais pleurer
Je me mets à pâlir
Quand je devrais parler



Je dépose discrète une offrande
et passive je pose mes yeux d'amande...

Parle... 

Mais parle-donc

Tu sais si bien le faire

Dans ce flots de raison

Protège donc ton mystère

 

Et n’éprouve aucun doute

Parle de ce que tu sais

Laisse à ta langue l’écoute

À tes mots les pensées

 

Mais le grand livre à tort

Le verbe n’est pas Dieu

Et seul prévaut l’effort

Soumettre un mot à la torture

Chanter ses déchirures,

L'écriture

Peindre un cerveau baigné de sang

Trouver le mot juste et violent

Le roman. 

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Marabout d’ficelle

 

ou  Delirium très mince d’un Don Quichotte au sang chaud

 

 

Marabout, bout d’ficelle, c’est la jungle de tes cheveux bouclés, boucle sinueuse est le chemin vers toi, chemin de croix, croisons les doigts, dois-je arrêter ? Dois-je la boucler, boucler à double tour la tour de Babel, ma toute belle, dois-je donc boucler si tôt ce marabout de ficelle ?...

 

... Celle que j’aime est tout au bout, tout au bout du tabou, mais toi tu boudes ou tu t’en fous, ou tu fais l’entêtée, j’ai été, tout l’été, à deux doigts de la mort, le mors aux dents et les dents longues, longue agonie pour te gagner, gagner ma vie, vie de bohème, pour dire “je t’aime”, et mes poèmes en prose, pour que je pose enfin mes valises, sous les yeux, tes yeux d’amande me dévalisent, comme deux voleurs, comme deux cerises, je veux voler, voler ton miel, ma belle abeille, mais gare aux dards, et je me barre, dare-dare c’est le départ, de bar en bar, de gare en gare, mais gare à toi, tiens-toi en garde, à la fin de l’envoi je touche, je fais mouche, je suis mouche qui me colle, déconfite, au pot de confiture, manque de pot, comme un pot de colle, comme à l’école, colin-maillard en maternelle, toi tu jouais à la marelle, et moi déjà au marabout de ficelle...

 

... Celle que j’aime est tout au bout, tout au bout du tabou, qui nous embête, et je répète dans ma tête cette oraison, sans raison, répétition avant la générale, en général, c’est moi qui perds, les autres gagnent, gagnent le pari, par parti pris, pris de dépit, de pis en pis, en pis aller, je fais l’aller-retour, tout autour de l’amour, par amour propre j’élude les questions, question d’honneur, je suis donneur, donneur de sang à cent pour cent, je suis Vincent, le vin le sang, j’ai le sang chaud, et Don Quichotte, qu’il aille au chiotte, c’est ce que pensa toute sa vie Sancho Panza, et je pense à ma destinée, ma Dulcinée, que j’ai halluciné, et dessiné, sur mon écran de cinéma, session de nuit, pour meubler mon ennui, mais je me nuis, nuitament, depuis le temps que je t’attends, tant de temps d’attente, j’en ai planté ma tente, comme un plancton, comme un santon, sentant ton absence, et ressentant mon abstinence, vint la démence, mentionnons au passage, que ce ne serait pas sage, de se laisser boucler, juste afin de boucler, pour une demoiselle, un marabout de ficelle...

 

... Celle que j’aime est tout au bout , et même si je mets les bouts, au bout du compte c’est un compte à rebours vers l’amour, vers la fin, le fin du fin, tu feins d’être offensée, au fond je sais que tu en assez, aseptisée,  tu es prisonnière de tes hornières et moi je suis charnière, un acharné, un désir charnel m’a harnaché en chevalier, et tu chavires, vires de bord, au bord des larmes, je me suis armé d’une lame, lorsqu’une lame de fond fondra sur ta citadelle, je te délivrerai, belle demoiselle, et avec mon bouclier, j’irai jusqu’au bout, j’irai jusqu’à boucler ce marabout de ficelle...

 

... Celle que j’aime est tout au bout, des tabous mis bout à bout, je fais le boute en train, je rebondis, je fais le con pour te convaincre, Vaincu, vois-tu, veux-tu que je me rendes, à tes pieds le tribut de ma tribu, comme une ofrande, comme une fronde, mon esprit frondeur, plein d’ardeur, plein de hardiesse à ton adresse ? Je suis dressé pour tuer, le pied à l’étrier, prêt à étriller, et toi tout juste sais-tu tuer le temps, de temps en temps, d’un printemps, nuageux, jusqu’à l’été, qui aura été bien orageux, et j’en rage, de page en page je suis ton page, le fou du roi, qu’est-ce que tu crois, croix de bois, croix de fer, rien à faire, ça ne fait pas un pli, je t’en prie, il suffit que tu craques et je plie, mais ça suffit, j’interdis la suffisance, et l’insolence, silence, je contredis, tous ces gredins, sur ces gradins, qui se radinent, je suis en rade dans tous ces ports, je suis malade de tous ces porcs, ces porcs qui suintent, la suie essuie leur sueur crasse et souillent ta grâce, je te rends grâce, tu as la race des seigneurs, ils ont la race des saigneurs, qui t’assassinent, suivant tes traces, les gouttes de sang que tu répands, penses-tu sans arrière-pensée, je peux penser tes plaies, et s’il te plaît, me laisser te soigner, et me laisser signer, tous ces écrits sinueux, écrits sans soin, ou je m’écris, ou je m’écrie: “je suis à bout, à bout de nerfs, j’en ai assez, j’en ai marre marabout...

 

... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout, ... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout...

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   CURRICULUM VITAE

 

 

Dans mon curriculum

Vitae, j’ai évité

De trop caracoler

Afin de racoler

Les chasseurs d’hommes…

  •  Je suis français de souche.

  •  J’ai acquis, je pense, beaucoup d’expérience comme enculeur de mouches

  • D’abord, j’ai fait l’école, puis j’ai chié dans la colle

  • J’ai été étudiant, obtenant en trois ans mon licenciement

  • J’ai fait des stages et des ménages, des CDD, du système D, livreur, dealer, baby-sitter, et voleur à mi-temps (pas bien longtemps)

  • J’ai fait des TUC et des CES, le service militaire, un CIP à mi-SMIC, des petits boulots galère, RMI-ASSEDIC, SDF sans adresse

       

    Si mon CV ça va, veuillez me le dire à domicile, dans ma cité des imbéciles ont bousillé les boîtes aux lettres, j'ai pas accès à internet et mon portable, on me l'a volé. 

     Vous recevrez six joints, une photo où je suis beau, une reproduction de ma carte d’attestations, mais pour ma lettre de motivation, franchement… Si on ne peut pas parler d’argent, je ne trouve pas d’argument.

 

Veuillez distinguer, monsieur, madame, ou demoiselle, mon expression courtoise de mes sentiments réels.

Curriculum en musique, par

La mauvaise réputation

dans la prison des maux croisés


Drôle de jeu, ces maux croisés
Qu’on crucifie dans un grillage !
L’être esseulé dans chaque cage
Cherche en l’autre une identité,
Un rôle à jouer pour s’enchaîner
Dans sa colonne au bon étage.

Maudit mot vrai qui tourne en rond
Dans les enclos de la Raison !
Attente anonyme au parloir,
Cachots secrets des cases noires,
Mots renversés, mots insensés,
Un palindrome, encore, espère
Réunir « R.E.V.E.R. »
Et parvenir à s’évader.



 

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Vertical.

1. D’abord se redresser, du bas jusqu’au Très-Haut. Et depuis le sommet, dévoiler des secrets pour ceux qui sont en bas.

2. De la racine aux cimes et des cimes aux racines. // Article espagnol grimpant les Pyrénées et qui devient français dévalant la vallée.

3. Début et fin du palindrome d’un gentilhomme d’Angleterre qui disait : « Jamais impair ou pair ». // Début du rêve et du réveil. À l’envers, rampant qui sort de terre.

4. Mis à l’index. // L’œil à l’envers la reçoit, à l’endroit le cerveau la perçoit.

5. Animal spatial. // Deux romains, l’un sur l’autre.

6. État des chaussures de l’article qui aura franchi les Pyrénées quatre fois au cours de ce jeu. // Article redevenu espagnol en retournant chez lui.

7. Du boulot au dodo, du dodo au boulot, aller-retour, tous les jours. À la 3e station, connexion avec la ligne C. // Deux escaliers au-dessus du sol, juste au-delà de la.

8. « L’enfer est pavé de bonnes intentions », dit-on… Mais ici, au sous-sol, il n’y a rien de bon. Du plafond au parterre, à l’endroit à l’envers, c’est le même seul démon. // Mieux vaut le faire debout. Fin de la partie verticale, vous passez définitivement à la position horizontale…

Horizontal.

 

A. Vous vous teniez tout droit, sûr de vous, vertical ? Vous tombez sous un coup de casse-tête cérébral. Deux choix s’offrent à vous : se relever, de bas en haut, afin de redresser vos colonnes vertébrales et continuer debout. Ou sinon, pas de chance, vous restez allongé et l’appelez d’urgence…

B. Elles étaient de parloir pour qui vit l’aigle noir.

C. Première, pour le juif, le chrétien, et pour le musulman qui l’écrit à l’envers. // Du boulot au dodo, du dodo au boulot, tous les jours, le même aller-retour. À la 3e station, connexion avec la ligne 7.

D. Cité qui ploie sur son reflet.

E. « Existes », réflexion à l’envers d’un tiers. // Au pays du pape on attend ce prophète de la nouvelle religion qui tourne en rond.

F. Navigue dans le ciel et à l’envers du monde. // Marchandage entre chrétien et Sarrasin : pour l’un, le prix, c’est 4 et pour l’autre c’est 6.

G. Hexamètres et pentamètres empreints de démesure.

H. État qui vous permet de passer de la position horizontale à la verticale.

LES RÉPONSES sont écrites en blanc sur blanc ci-dessous. Il vous suffit de surligner avec une souris par les voir apparaître. 

 

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Vetrtical : 1. RÉVÉLER (qui fait « relever », lu de bas en haut)  2. SÈVES (palindrome) / LE (qui, lu à l’envers, fait « el », article défini en espagnol) 3. EVEN (palindrome anglais : « Never odd or even ») / REV (et « ver », lu de bas en haut) 4. CE / IMAGE 5. OURSE / 6. USÉES / EL 7. RER / SI (la note musicale) 8. SS (sous-sol et soldat nazi, palindrome) / VIVRE

Horizontal :A. SECOURSB. RÊVEUSES (rêveuses de parloir, chanson de Barbara)C. ÈVE (palindrome) / RERD. VENISEE. ES (lu à l’envers, « se », pronom réflexif) / MESSI (le joueur de football argentin)F. RA (dieu du soleil égyptien) / IV (chiffre romain)G. ÉLÉGIE H. RÉVEILLÉ

Mon égal, mon ego.

1.

 

Je suis fou, fou d’amour pour moi-même

Tout à coup le coup d’foudre, je m’aime

C’est un amour branlant et je sème

Des enfants qui se noient dans mon sperme

 

Je m’aime et moi aussi c’est magique

Et je m’aime comme je suis, magnifique

Toute la vie nous vivrons tous les deux

Moi et moi nous serons malheureux

 

 

2.

Je sais mieux que toutes me consoler

Et partout où je vais je suivrai

Je me fus infidèle à dire vrai

Mais toujours c’est bien moi que j’aimais

3.

Et le monde nous empêche d’être beaux

Un beau jour, mon égal, mon ego

Dans un cri on se foutera à l’eau

Et nos corps ne f’ront qu’un dans les flots

Version sonore. Avec les moyens du bord

Fou... Ouf, je respire

Je suis un fou dans un monde de fous…  Un fou parmi les fous, et pourtant différent de la folie commune. Et dans ces quelques vers où j’atteins la déraison, j’y ai bien là raisons de croire que les fous, c’est vous.

Toi et moi grillés, perdus dans la grisaille. Il a fallu que tu t’en ailles et tu emportes avec toi tout le mâle que j’ai fait. Moi je n’ai gardé que la vengeance, la violence, la déchéance… Comme envie d’amertume, de déchirer la lune, de me foutre en l’air, de réverbère en verre de bière. Je veux faire la fête, à m’en faire pêter la tête, tout est permis, plus on est de fous et plus on rit.

On me refoule, mais moi je déboule et je me défoule devant la foule, et je roule ma boule en battant le pavé où vous vous traînez, un boulet aux pieds, moi je ne pense pas avec mes pieds et je suis déchaîné. Je n’ai qu’un seul désir, c’est celui d’être heureux, qu’un seul moyen d’y parvenir, c’est qu’on soit au moins deux. Avec des fleurs pour attaquer, mais mes fleurs sont fanées, un canon pour riposter, mais sa gueule a cramé.

Je clame des poèmes, que je chante fébrile en errant dans la ville, sans rime j’y bave des mots de haine… Je ne vois que trop bien vos grimaces et vos gênes… Vous m’avez déçu, vous m’avez exclus    Les gens, les gens, les gens, vous n’êtes pas très intelligents, vous n’avez de cesse de chercher un ailleurs, un ailleurs que par ailleurs vous détruisez au fur et à mesure de votre recherche… Et quand je vous traite de cons, vous vous demandez : “Ça, c’est l’art ou du cochon?”

Fou !

Jusqu’à la mort fuite en avant

Rumeurs dehors remords dedans

Le mors aux dents vomir mes peurs

Cracher mon trop plein de pudeurs

Fou!

J’ai dans ma tête une idée folle

Appelle-maman qu’elle me console

Lui dire je t’aime, me pisser d’ssus

J’veux rester moche fragile et nu

Je mets des mots durs  sur mes blessures, sans autocensure, car là est la cause de tous mes mots. Devrais-je donc rester sans mot dire, tout accepter sans rien maudire ? Fou ? Ouf! Je respire.

J’ai renoncé à la morale, à la normale, c’est à l’extrême de moi-même, au plus radical de mon âme animale que je suis genial. Le talent sans travail n’est qu’une sale mégalomanie, mais moi j’ai la magie, le malin génie, pour faire gouiller mes idées et m’en débrouiller… Ça me suffit. Je préfère être incompris.

Je suis juste coupable, sur ma trop petite planète d’avoir fait pousser des baobabs qui ont envahi ma tête. Leurs racines infiltrent mon crâne, leurs branches en poussant me trépanent. Je n’ai pas de place, je n’ai pas d’espace, cette piaule exigüe me cafarde, j’ai besoin d’air pur, je deviens marteau pour casser les murs et c’est ma tête qui se lézarde

Ouragan chez les saturniens

Tourner l’écrou, plonger dans rien

Ce trou béant moi je m’en fous

Je suis siphoné je suis si fou

Folie furieuse folie heureuse

Songer serein

Songer à tout

Songer à rien

Singer les fous

Ma démence est mon alliée

Je suis fou à lier

Je suis cinglé

Taré, zinzin, tagada sinoque

Ni petit ni groboutien

J’ai retourné l’oeuf à la coque

Et je répands mes idées molles

Sur le sol.

Dans ma colère j’ai tout aboli, le travail, la famille, les amis, le cul, les vices et les vertus, tout est superflu, je ne quitterai plus cette piaule exigüe, il n’y aura plus de jour, plus de nuit, plus d’obligations et plus d’interdit… Je fais cramer mes habits, et à travers les flammes, prostré sur mon lit je m’écrie : “Tout à l’envers, tout à l’enfer, Satan, dieu de lumière!”

À refuser les concessions

J’ai fini par tourner pas rond

Refusant d’arrondir mes angles

Ils m’ont serré dans ce rectangle

À l’HP, je vous y fouterai la paix. Selon vos étiquettes et votre éthique, je suis fou, cas clinique. J’ai fait péter mes tabous et j’irai jusqu’au bout. Mais je ne suis pas fou, tout juste je suis jusqu’au bout ma logique, je me suis et toi, tais toi ! J’ai un arbre dans la tête, peut-être, mais toi regarde donc ta poutre et va te faire foutre. Ma route est longue, elle blesse, mais ma folie mène à la sagesse. Fou… Ouf, je respire… Enfin… Mais jamais rien n’est fini. Et vous, vous qui savez rester de glace, tout seuls vous faites-vous des grimaces, devant la glace loin de la foule… Osez m’avouer: ça vous chatouille? Ça vous gratouille?

Propagande poétique

Rêvélévationnaire

« L’art c’est l’art, avant l’art ça n’est pas l’art, après l’art ça n’est plus l’art »

 

TOUT A L’ENVERS !
 

Et si l’art n’était qu’un «Je » d’enfant ?
Non ? Et pourtant….

R .E.V.E.R.

à l’endroit comme à l’envers

Ça fait toujours rêver.


L’art se cache dans nos rêves, au paradis des utopies
Dans nos cauchemars, cache-mort, tout à l’enfer
On s’accroche… aux réalités de l’endroit, le purgatoire
On s’écorche… aux cauchemars du revers.

Si je veux faire de l’art, - ce n’est qu’un « Je » d’enfant –

Jje crache le mot « Rêver »,
D’abord à l’envers, l’art a un sens, c’est l’essence même de l’art :
A l’envers ce sont mes sens, mon émoi,

que j’envoie de moi jusqu’à toi…
L’art est ce chemin de l’envers vers l’endroit

Les arts lézardent nos pensées :  Est-ce que tout est art ?
Tout têtard... 

Peut devenir grenouille ou crapaud, ou pourrir dans la mare
Oui, tout est têtard d’art,

comme l’adulte fut enfant…

Et c’est l’enfance de l’art.

L’art est une offense

Et une autodéfense

Il est là pour te vaincre

Et là pour te convaincre
S’il fait mouche il te touche

Tous les arts sont martiaux

Ils sont beaux parce qu’utiles

Et utiles parce que beaux...

Utiles
A mon élévation. La matière brute c’est l’émotion,

Mon fin-fond
Que je sculpte et je polis
Car pour briser le grand interdit,
De se mettre à nu devant l’inconnu
Il convient que le message soit admis,
Qu’il soit bien mis

Là où je l’avais voulu…

Utiles
Car c’est le seul chemin possible

Pour évoquer l’indicible
Concrétiser l’abstrait

Et rendre beau le laid

Il est le seul vrai don

Le don de soi sans se sacrifier
Que l’on reçoit sans obligation

Et sans avoir à remercier

C’est ça pour moi l’art, et l’art c’est la vie
Mais c’est de l’art de vivre à présent dont je parle
Mais certainement pas de l’art des bonnes manières,
Ou de jolis chemins qui ne transportent à rien

Car les ARTS, en anagramme
Ni à l’endroit ni à l’envers
C’est l’art des bonnes manières
Et ça fait… des RATS !

 

Le rêve-évolutionnaire

évolue dans des rêves qui se perdent dans les airs

Mais la vraie révolution,

au premier sens du terme, c’est un tour sur soi-même

Plutôt que de tenter d’inverser le cycle des planètes

On devrait plutôt rechercher au revers de nos têtes

Faire le tour du problème

Et surtout la boucler.

Mieux vaudrait rêvoluer,

vivre un rêve éveillé

S’évader vers l’envers,

Retomber sur ses pieds

Faire cent révolutions…

Mais attention !

Sans obliger personne

Le but est de montrer que la chose fonctionne

Et de faire naître l’idée que peut-être

Rêvoluer, ça n’était pas si bête

C’est pourtant vrai que ce monde va vau-l’eau

Qu’il faudrait tout refaire, à l’envers, à zéro

Aussi si tu veux rêvoluer, d’abord réévalue

Tous tes critères, tous tes points de repère

Une fois tout aboli,

ne commets pas la folie

D’oublier de te réveiller

D’oublier de travailler

Hors de tes pirouettes révolutionnaires,

Garde les pieds sur terre

Persévère

Ce que tu as rêvé, il s’agit de le refaire

Et de joindre l’art à la manière

Révolu, révolu

Ce monde est révolu

L’heure est venue

De retourner les étiquettes et les techniques

À l’académie des laids arts, l’innovatoire de musique

En onomatopoète de la papolipolitique

Mettons des mots nouveaux à nos imaginaires

Réinventons le dictionnaire

Soyons Intégralitaires, révolutacolère, révélévationnaire

 

Faisons la révaluation à l’envers,

la révaluation solidaire

C’est le rêve-élévation

pour relativiser

Et revaloriser

le mauvais élève

Le rêve-élévation

l’entraîne au bout du rêve

Vers la révélation

Envers et contre tous

Vers l’an, vers l’an deux mille

En vers moi je m’exprime

Vers l’enfant qui m’écoute

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Histoire pour appeler un chat. 

Il était une fois, dans le delta du Nil, un pharaon débile qui adulait son chat. Ce souverain fou avait pris son matou pour un dieu vivant, et l’appelait “Soleil”, car rien n’est plus puissant que le soleil de feu qui trône dans le ciel…

Mais… Comment dit-on “Soleil”, en Égyptien ? Vous ne le savez pas ? Alors écoutez-bien… Le minou sacré s’appelait… “R” ! Râ, avouez que ce n’est pas un nom qui convient à un chat !

À la cour, personne n’osait contredire Pharaon. Et pourtant, un beau jour, on lui mena un garçon coupable, suprême insulte, de blasphémer le culte.

Le roi lui demanda :

– Quel crime as-tu commis ?

Et l’enfant répondit :

– Pharaon, j’ai juste dit que rien n’est plus puissant dans le ciel que les nuages, qui couvrent le soleil… Et que votre chat serait mieux nommé ainsi…

À ces mots le pharaon demeura stupéfait, car bien sûr, en effet, l'enfant avait raison ! Rien n’est plus puissant que les nuages, qui voilent le soleil et déversent au passage la pluie fertile dans la vallée du Nil. Sans réfléchir davantage, il déclara solennellement que son chat à présent s’appellerait “Nuage”.

Le jeune garçon était tiré d’affaire, mais au lieu de se taire, il persévéra :

– Mille pardons, Pharaon, mais je ne crois pas qu’il serait sage d’appeler votre chat “Nuage”. Car quand, plein de rage et de colère, souffle le vent fou du désert, il balaie d’un seul coup les nuages…

Pharaon ne trouva pas d’argument contre ce raisonnement, et déclara – un peu moins solennellement – que dorénavant son chat s’appellerait “Vent”.

– L’appeler “Vent”, en êtes-vous sûr ? répliqua le garçon. Ce serait navrant quand on sait qu’un simple mur, un mur, que dis-je, un muret, juste une porte fermée suffit à arrêter le vent.

Le pharaon, exaspéré, fronça le sourcil :

– Des murs il y en a mille, dit-il, dans le delta du Nil, je ne peux pas affubler ce divin animal d’un nom de chose aussi banale.


– Et vous avez raison, rétorqua le garçon, je vous rassure, car si vous songez que la moindre souris peut percer son trou dans un mur, je vous suggère alors le nom de “Musaraigne”. À moins que dans le règne animal, il y ait plus fort encore que le rongeur... Pharaon, vous ne trouvez pas ? Donneriez-vous votre langue au chat ? Eh bien, oui, justement, c'est bien lui, c'est le chat ! “Chat”, c’est le nom idéal qui sied le mieux aux chats, beaucoup mieux que nuage, vent, mur ou “Amon Râ”.

C’était une chanson
Pour ceux qui, comme Pharaon
N’ont pas toute leur raison
Quand ils n’appellent pas un chat un chat.

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« Ces mots là parfumés à la menthe

Pour ces moments là, ma belle amante

Où t’es comme le monde qui se lamente

Et ne crois pas que ces mots là mentent …

 

… Car si le monde est un vaste mouroir

Si le monde est un vilain mouchoir

Un mouchoir tout froissé dans la poche

Des plus riches et des plus moches

Je voudrais le leur voler

Pour le laver, le repasser

Et pouvoir essuyer les larmes en tes yeux délavés »

Les mots à l'amante

Amour ça rime avec "Carrefour"

Mon bel amour, ma déchirure

(ce n'est pas écrit « déchirure »:

sur un coin de feuille écorné,

à l'intérieur d'un coeur soldé

il y a un prix et des ratures)

Je suis amorphe, déliquescent

Huile d'arachide et confiture

0% bonne maman

groseille ou fruit de la passion

Je t'aime c'est tout c'est sans raison

Mais je sais que nous ça pourrait

supermarché : Morue ou thon

(lundi viande rouge / mardi poisson)

 

Amour, je pense sans cesse à toi

capotes, prozac et sparadrap

Kleenex, blanc sec, arabica

Ça fait des jours que je dors pas

Je me souviens de tes baisers

Surgelés formule allégée

Nos nuits d'amour au coin du feu

Salami salade et mousseux

Un saucisson Justin Bridou

Nous étions beaux nous étions fous

 

La nuit je rêve de toi mon ange

Avant dimanche : faire la vidange

Sinon le moteur va péter

Mon coeur sur le point d'exploser

Et moi au bord d'une dépression

Vérifier freinage et pression

Des pneus. Changer roue de secours

Donne moi une chance mon amour

Pour mettre à zéro mon compteur

Laisse un mot sur mon répondeur

Vers dix heures rencard chez speedy

Ne pas oublier le devis

 

Amour, depuis que t'es partie

Je ne sais que faire de ma vie

Je me sens paumé lamentable

Colle super glu rasoir jetable

Eau de javel et pack de bière

J'ai comme envie d'me foutre en l'air

Ne pas payer la note de gazJe sais pas t'écrire de belles phrases

Pour dire à quel point tu me manques

Endosser factures à la banque

Mais je déborde de passions

A 18 heures la réunion

Personnel et ressources humaines

Et je suis certain que je t'aime

version musicale par Pierre CTRB

Ô, accent circonflexe !

Ô, accent circonflexe
Convexe et si complexe
Dis-moi, à quoi tu sers ?

L’oiseau vole à l’envers
Pêle-mêle dans ton rêve
D’un monde sans grammaire…
Tu flânes et tu te pâmes,
Et soudain, tu te lèves
La sonnerie infâme
De ton réveille-mâtin
Qui aboie dans ton crâne
Ton téléphone… « Allô »
Sept heures vingt, c’est trop tôt
Pas le temps de râler
Ni de se câliner
Il faut se dépêcher

Tu mets tes vêtements
Et t’empares de l’accent
Cet accent de Pâris
Qui sert de parapluie
Pour quand le temps se gâte
Enfin prêt, tu te hâtes
Pour une part du gâteau
La tourelle du château

Tu sais par cœur ton rôle
Avoir l’air sûr et drôle
L’accent des ânes qui bêlent
Grêle et superficiel
Tu dois le reconnaître
Si tu veux bien paraître

Un sourcil qui se fâche
Dos courbé sous la tâche
Un chapeau sur la tête
Cotillon pour la fête…

C’est le faîte de l’arête
De la côte, de la crête
Forêt qui s’enchevêtre
Branche de chêne ou de hêtre
Qui t’arrête et t’empêche
De tomber dans l’abîme

L’hameçon qui te pêche
Et le palmier sur l’île
La croix sur ton mois d’août
Sur tout ce que tu prêtes
Qui t’est dû, qui te coûte
Une encoche, un pense-bête…

Le loquet d’une fenêtre
Le cône qui te fait naître
Les mains jointes du prêtre
Pour redresser ton être
Et ton âme vers le ciel.

C’est le toit de l’hôtel
Et du pâle hôpital
C’est le grand mât du mâle,
De la bête qu’on châtre
C’est la voûte du cloître,
Et le bâton du pâtre

Mais c’est aussi la moue
De gêne ou de dégoût
Dans cette vie grisâtre
Le maillon de la chaîne
Que sans relâche, tu traînes

Ô accent circonflexe,
Convexe et si complexe
Je sais qu’au fond tu sers…
Juste à faire quelques vers.


Oniris Copyright © 2007-2020 

Peur de rien

 1.

Je ne crains pas la solitude

Ces alizés de lassitude

Qui me chavirent vers l’au-delà

Je n’ai pas peur, je sais déjà

Qu’ancré dans le fond de mon lit

Je peux voyager dans ma tête

Braver la houle et les tempêtes

Et naviguer dans mon esprit

Sur des flots d’idées infinies

 

Amour tu vois

Que je n’ai peur

Ni de la fin

Ni du chagrin

Amour tu vois

Que je n’ai peur

De rien

Mais c’est ce rien qui me fait peur

2 . 

Je ne crains pas que la vieillesse

Tatoue sur ma peau la promesse

Que demain sonnera le glas

Je n’ai pas peur, je sais déjà

Que si le temps tue peu à peu

Tout ce que j’avais de précieux

C’est pour que mon dernier soupir

Libre d’amour et de désirs

Soit plus léger qu’un souvenir

 

3

Je n’ai pas peur de la souffrance

Des déchirures et de ces transes

Qui clouent les espoirs et l’esprit

Au creux d’un corps cent fois maudit

Je n’ai pas peur, je sais déjà

Qu’au cours de ce dernier combat

Chaque blessure me rendra fort

Pour renoncer aux vains efforts

Et s'accommoder de la mort

3.

Je n’ai pas peur du  jugement

De ce « bon Dieu » de châtiment

Je n’ai pas peur, je sais déjà

Qu’il n’y a d’autre ailleurs qu’ici bas

Aussi, avant que je n’expire

Amour, je ne sais que te dire

Adieu ? Non, Dieu n’existe pas

Au revoir ? On ne se verra

Plus jamais, mais ne m’oublie pas

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Histoire sans fin

Ils vécurent heureux, ils eurent beaucoup d'enfants

D'abord j'écris la fin, puis je tue les méchants

Comme le fait l'écrivain qui construit son roman

Dans l'histoire de nos vies, on ne sait que trop bien

Jamais rien n'est fini, puis soudain tout s'éteint

Nos autobiographies devraient s'écrire d'abord

Par « un jour je naquis et un jour je suis mort »

 

 

J'ai passé la nuit blanche

à noircir le papier

Comme une avalanche,

ces mots-là sont tombés

Mais nous deux face à face,

ce n'est pas un poème

Tout passe et tout trépasse 

Les serments, les « je t'aime »

J'ai pensé à ton rôle pour l'histoire de ma vie

J'ai trouvé ça plus drôle si c'est toi qui l'écris

Nous voici en chemin, vers le chapitre deux

Dans cet histoire en vain,

on essaie d'être heureux

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