R.E.V.E.R.
à l'endroit comme à l'envers
ça fait toujours
rêver
11 Fou... Ouf! Je respire
12 Propagande poétique
14 Révélévationnaire
15 Histoire pour appeler un
chat un chat
16 Les mots à l'amante
17 Amour ça rime avec...
18 Ô, accent circonflexe !
19 Peur de rien
20 Histoire sans fin
1 Abécédélire
2 Vers solitaire
3 Lettre à la poubelle
4 Leçon d'anatomie
5 Silence
6 Parle
7 Marabout d'ficelle
8 Curriculum Vitae
9 Maux croisés
10 Mon égal, mon ego
ABÉCÉDÉLIRE
De A à Z,
de bas en haut,
de haut en bas,
du « A bas tout ! »
au B.A : ba,
voici une B.A. pour rêver :
l’abécédaire du « gros Trébor »,
(c’est le petit Robert à l’envers).
A, c’est l’amour, l’anarchie, la asabiya, un aller simple sans retour.
On naît, on crie : « AAAAAAAH », et ils sont bouche
B, devant le beau bébé. C’est Ubu le nabab et « cacabou » c’est beau, mais
C le temps de l’école. On écoute avant de
D – conner. Dos à dos, l’adolescence, on idolâtre sa douleur, puis on vide le sac à dos et …
Euh…. Après tout ça, on sait plus que penser.
Si la vie est un enfer,
essaie-donc à l’envers,
essaie le système « D ».
Un tout petit …
Effort… Mais il y a tant à faire.
On se fâche, on s’effarouche, ou bien c’est la grosse flemme : pfffffffff
G- rien à dire, et j’en suis bien gêné.
Les gens, les grands gagnent de l’argent. Voilà donc que la vie s’
Achète. Mais mettons bien les points sur les
I, et retournons le « i » d’information, on obtient le point d’exclamation : je réa-
J, et je pense à « moi je », car la vie n’est qu’un jeu d’émoi.
Je ne joue plus mais je n’aggrave pas mon
K : un « K » c’est le képi
deux « K » : caca – kaki
trois «K », le Ku Kux Klan.
Ou c’est le « k » de Buzzatti, les deux « k » de Kafka, qui s’envoLLLLent avec quatre
L, comme la LibeLLuLe.L’amour me donne des ailes. Et oui, je t’
M : le mal, la mort, les mots, la mer, je t’aime c’est un mystère.Et vient la
N si tu ne n’aimes pas, car la haine c’est pour nouer, la haine c’est pour noyer quand ça fait « non », mais
Oh ! je te le dis, avec « o » tu fais « oui » !
Ou bien ça fait « zéro si tu mets le «O » en bas.
OK, je te fiche le
P. Pourquoi ? Parce que, c’est préférable, venait le temps du
Q. Et je ne manque pas d’
R. Oui, j’erre dans les rues, me demandant :
S que la vie vaut la peine d’être vécue ?
Après toutes ces années je me
T. Moi qui croyais avoir tout
U, tout vu, tout su, tout connu ; mes doigts faisaient le
V de victoire, la vérité sur ma vie.
Mais je sais désormais qu’il y a des demi-vérités et des
Doubles vé- rités. Debout, levés, c’est le vice et la vertu
X la donnée et
Y le chromosome inconnu.
On meurt, on naît, c’est la seule vérité…
Z enfin la signature, la marque de « zorro », zozo, zéro de conduite.
Je meurs.... Nos âmes animales s’envolent jusqu’au zénith.
Mais je suis ZEN, et je renais : AAAAAAAH
(et le B.A : ba, je l’ai dans le baba: Ah ah ah !)
C’est un vers solitaire,
un vers opaque et sale
Jeté dans l’arrière-salle
D’un troquet.
Il écrit.
Dans son poing
Est ancré son stylo
La corne de l’écrivain
Qui bouscule les mots
Sans points et sans virgules
Les fouette, les émascule
Et les bascule
Vers le néant
Vers le néant, ça rime à quoi?
Vers le néant, ça ne rime à rien
C’est un vers solitaire
Il crache puis il écume
Noms de femmes et rancunes
Il écorche et chiffonne
Son émoi, son revers
Qu’il cache au fond du vers
Il rature, regriffonne
D’autres mots pour aucune
Une lettre à personne
Dans ses poème il fait rimer “jeter”
Alors que pour poème,
faut faire rimer “je t’aime”
Sinon ça ne rime à rien
C’est un vers salutaire
Il écrit sans mot dire
Ce qu’il ne sait maudire
C’est son moyen de taire
Que de vouloir écrire
À ceux qui sauront lire
Il gratte et persévère
Tout au fond de ce bouge
Des vers teintés de rouge
Tous ces poèmes
Le problème de ces mots
C’est qu’ils ne riment à rien
C’est un vers solidaire
Un vers à pieds solides
Fragile et translucide
Devenu vers après vers
Mauvais “moi je” de mots
Calembour d’alcoolo
.
Autotorture sans pudeur
En pâture au rôdeur
Au lecteur anonyme
Qui se pose la question
“Mais à quoi donc ça rime?”
Question? À quoi ça rime?
Imagine: évasion, dérision,
provocation,
conclusion...
Tous des cons.
Vers solitaires.
Lettre à la poubelle.
Lettre à la poubelle
Lettre à la plus belle
Pour qui brûle mon être
Mettre o une pas mettre
Cette lettre sous pli
Que j’enverrai peut-être
Valdinguer dans la nuit
1.
Sans doute à la corbeille
Comme les autres pareilles
En froissant le soleil
J’entends tendant l’oreille
J’ecoute les mots crier
Prisonnier du papier
Vers brisés, déchirés
Verbe aux mégots mêlés
Versées à la censure
Mes césures aux ordures
2.
Mon amour, la corbeille
Dénonce mes aveux
La poubelle aux merveilles
De l’amour est le lieu
Si tu as la patience
Et si tu sais entendre
Au miliieu de la cendre
Fais parler mon silence
Recolle ce poème
En lambeaux de “je t’aime”
Leçon d'anatomie
Silence
J'ai tant de choses à dire
Et pourtant je me tais
Tant de gens à maudire
Mais jamais je n'oserai
Je ne sais pas mentir
Je voile mes vérités
J’ai l’envie de m’enfuir
Que je garde cachée
Je dépose discrète une offrande
Et patiente, je pose mes yeux d'amande
Qui te cherchent et profonds te demandent
"Essaie de lire dans mon silence
l'ampleur de mes joies, mes souffrances
Moi qui ne connais pas la chance
D'avoir le coeur léger"
Je voudrais tout offrir
Tout prendre et tout donner
Mais comment t'avertir
Que je veux partager
J'ai trop peur de saisir
J'ai trop peur de froisser
Je garde mes désirs
Dans mon jardin secret
Je dépose discrète une offrance
et pensive, je pose mes yeux d'amande...
Tout ça qui veut sortir
Je ne sais ni n'essaie
Ça dure et ça s'empire
J'attends gorge serrée
J'esquisse des sourires
Quand je voudrais pleurer
Je me mets à pâlir
Quand je devrais parler
Je dépose discrète une offrande
et passive je pose mes yeux d'amande...
Parle...
Mais parle-donc
Tu sais si bien le faire
Dans ce flots de raison
Protège donc ton mystère
Et n’éprouve aucun doute
Parle de ce que tu sais
Laisse à ta langue l’écoute
À tes mots les pensées
Mais le grand livre à tort
Le verbe n’est pas Dieu
Et seul prévaut l’effort
Soumettre un mot à la torture
Chanter ses déchirures,
L'écriture
Peindre un cerveau baigné de sang
Trouver le mot juste et violent
Le roman.
Marabout d’ficelle
ou Delirium très mince d’un Don Quichotte au sang chaud
Marabout, bout d’ficelle, c’est la jungle de tes cheveux bouclés, boucle sinueuse est le chemin vers toi, chemin de croix, croisons les doigts, dois-je arrêter ? Dois-je la boucler, boucler à double tour la tour de Babel, ma toute belle, dois-je donc boucler si tôt ce marabout de ficelle ?...
... Celle que j’aime est tout au bout, tout au bout du tabou, mais toi tu boudes ou tu t’en fous, ou tu fais l’entêtée, j’ai été, tout l’été, à deux doigts de la mort, le mors aux dents et les dents longues, longue agonie pour te gagner, gagner ma vie, vie de bohème, pour dire “je t’aime”, et mes poèmes en prose, pour que je pose enfin mes valises, sous les yeux, tes yeux d’amande me dévalisent, comme deux voleurs, comme deux cerises, je veux voler, voler ton miel, ma belle abeille, mais gare aux dards, et je me barre, dare-dare c’est le départ, de bar en bar, de gare en gare, mais gare à toi, tiens-toi en garde, à la fin de l’envoi je touche, je fais mouche, je suis mouche qui me colle, déconfite, au pot de confiture, manque de pot, comme un pot de colle, comme à l’école, colin-maillard en maternelle, toi tu jouais à la marelle, et moi déjà au marabout de ficelle...
... Celle que j’aime est tout au bout, tout au bout du tabou, qui nous embête, et je répète dans ma tête cette oraison, sans raison, répétition avant la générale, en général, c’est moi qui perds, les autres gagnent, gagnent le pari, par parti pris, pris de dépit, de pis en pis, en pis aller, je fais l’aller-retour, tout autour de l’amour, par amour propre j’élude les questions, question d’honneur, je suis donneur, donneur de sang à cent pour cent, je suis Vincent, le vin le sang, j’ai le sang chaud, et Don Quichotte, qu’il aille au chiotte, c’est ce que pensa toute sa vie Sancho Panza, et je pense à ma destinée, ma Dulcinée, que j’ai halluciné, et dessiné, sur mon écran de cinéma, session de nuit, pour meubler mon ennui, mais je me nuis, nuitament, depuis le temps que je t’attends, tant de temps d’attente, j’en ai planté ma tente, comme un plancton, comme un santon, sentant ton absence, et ressentant mon abstinence, vint la démence, mentionnons au passage, que ce ne serait pas sage, de se laisser boucler, juste afin de boucler, pour une demoiselle, un marabout de ficelle...
... Celle que j’aime est tout au bout , et même si je mets les bouts, au bout du compte c’est un compte à rebours vers l’amour, vers la fin, le fin du fin, tu feins d’être offensée, au fond je sais que tu en assez, aseptisée, tu es prisonnière de tes hornières et moi je suis charnière, un acharné, un désir charnel m’a harnaché en chevalier, et tu chavires, vires de bord, au bord des larmes, je me suis armé d’une lame, lorsqu’une lame de fond fondra sur ta citadelle, je te délivrerai, belle demoiselle, et avec mon bouclier, j’irai jusqu’au bout, j’irai jusqu’à boucler ce marabout de ficelle...
... Celle que j’aime est tout au bout, des tabous mis bout à bout, je fais le boute en train, je rebondis, je fais le con pour te convaincre, Vaincu, vois-tu, veux-tu que je me rendes, à tes pieds le tribut de ma tribu, comme une ofrande, comme une fronde, mon esprit frondeur, plein d’ardeur, plein de hardiesse à ton adresse ? Je suis dressé pour tuer, le pied à l’étrier, prêt à étriller, et toi tout juste sais-tu tuer le temps, de temps en temps, d’un printemps, nuageux, jusqu’à l’été, qui aura été bien orageux, et j’en rage, de page en page je suis ton page, le fou du roi, qu’est-ce que tu crois, croix de bois, croix de fer, rien à faire, ça ne fait pas un pli, je t’en prie, il suffit que tu craques et je plie, mais ça suffit, j’interdis la suffisance, et l’insolence, silence, je contredis, tous ces gredins, sur ces gradins, qui se radinent, je suis en rade dans tous ces ports, je suis malade de tous ces porcs, ces porcs qui suintent, la suie essuie leur sueur crasse et souillent ta grâce, je te rends grâce, tu as la race des seigneurs, ils ont la race des saigneurs, qui t’assassinent, suivant tes traces, les gouttes de sang que tu répands, penses-tu sans arrière-pensée, je peux penser tes plaies, et s’il te plaît, me laisser te soigner, et me laisser signer, tous ces écrits sinueux, écrits sans soin, ou je m’écris, ou je m’écrie: “je suis à bout, à bout de nerfs, j’en ai assez, j’en ai marre marabout...
... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout, ... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout... Bout de ficelle, celle que j’aime, j’aimerai tant l’enlacer, hélas hélas je suis lassé, lassé de tout je suis à bout, à bout de nerfs j’en ai assez, j’en ai marre marabout...
CURRICULUM VITAE
Dans mon curriculum
Vitae, j’ai évité
De trop caracoler
Afin de racoler
Les chasseurs d’hommes…
-
Je suis français de souche.
-
J’ai acquis, je pense, beaucoup d’expérience comme enculeur de mouches
-
D’abord, j’ai fait l’école, puis j’ai chié dans la colle
-
J’ai été étudiant, obtenant en trois ans mon licenciement
-
J’ai fait des stages et des ménages, des CDD, du système D, livreur, dealer, baby-sitter, et voleur à mi-temps (pas bien longtemps)
-
J’ai fait des TUC et des CES, le service militaire, un CIP à mi-SMIC, des petits boulots galère, RMI-ASSEDIC, SDF sans adresse
Si mon CV ça va, veuillez me le dire à domicile, dans ma cité des imbéciles ont bousillé les boîtes aux lettres, j'ai pas accès à internet et mon portable, on me l'a volé.
Vous recevrez six joints, une photo où je suis beau, une reproduction de ma carte d’attestations, mais pour ma lettre de motivation, franchement… Si on ne peut pas parler d’argent, je ne trouve pas d’argument.
Veuillez distinguer, monsieur, madame, ou demoiselle, mon expression courtoise de mes sentiments réels.
Curriculum en musique, par
La mauvaise réputation
dans la prison des maux croisés
Drôle de jeu, ces maux croisés
Qu’on crucifie dans un grillage !
L’être esseulé dans chaque cage
Cherche en l’autre une identité,
Un rôle à jouer pour s’enchaîner
Dans sa colonne au bon étage.
Maudit mot vrai qui tourne en rond
Dans les enclos de la Raison !
Attente anonyme au parloir,
Cachots secrets des cases noires,
Mots renversés, mots insensés,
Un palindrome, encore, espère
Réunir « R.E.V.E.R. »
Et parvenir à s’évader.
Vertical.
1. D’abord se redresser, du bas jusqu’au Très-Haut. Et depuis le sommet, dévoiler des secrets pour ceux qui sont en bas.
2. De la racine aux cimes et des cimes aux racines. // Article espagnol grimpant les Pyrénées et qui devient français dévalant la vallée.
3. Début et fin du palindrome d’un gentilhomme d’Angleterre qui disait : « Jamais impair ou pair ». // Début du rêve et du réveil. À l’envers, rampant qui sort de terre.
4. Mis à l’index. // L’œil à l’envers la reçoit, à l’endroit le cerveau la perçoit.
5. Animal spatial. // Deux romains, l’un sur l’autre.
6. État des chaussures de l’article qui aura franchi les Pyrénées quatre fois au cours de ce jeu. // Article redevenu espagnol en retournant chez lui.
7. Du boulot au dodo, du dodo au boulot, aller-retour, tous les jours. À la 3e station, connexion avec la ligne C. // Deux escaliers au-dessus du sol, juste au-delà de la.
8. « L’enfer est pavé de bonnes intentions », dit-on… Mais ici, au sous-sol, il n’y a rien de bon. Du plafond au parterre, à l’endroit à l’envers, c’est le même seul démon. // Mieux vaut le faire debout. Fin de la partie verticale, vous passez définitivement à la position horizontale…
Horizontal.
A. Vous vous teniez tout droit, sûr de vous, vertical ? Vous tombez sous un coup de casse-tête cérébral. Deux choix s’offrent à vous : se relever, de bas en haut, afin de redresser vos colonnes vertébrales et continuer debout. Ou sinon, pas de chance, vous restez allongé et l’appelez d’urgence…
B. Elles étaient de parloir pour qui vit l’aigle noir.
C. Première, pour le juif, le chrétien, et pour le musulman qui l’écrit à l’envers. // Du boulot au dodo, du dodo au boulot, tous les jours, le même aller-retour. À la 3e station, connexion avec la ligne 7.
D. Cité qui ploie sur son reflet.
E. « Existes », réflexion à l’envers d’un tiers. // Au pays du pape on attend ce prophète de la nouvelle religion qui tourne en rond.
F. Navigue dans le ciel et à l’envers du monde. // Marchandage entre chrétien et Sarrasin : pour l’un, le prix, c’est 4 et pour l’autre c’est 6.
G. Hexamètres et pentamètres empreints de démesure.
H. État qui vous permet de passer de la position horizontale à la verticale.
LES RÉPONSES sont écrites en blanc sur blanc ci-dessous. Il vous suffit de surligner avec une souris par les voir apparaître.
Vetrtical : 1. RÉVÉLER (qui fait « relever », lu de bas en haut) 2. SÈVES (palindrome) / LE (qui, lu à l’envers, fait « el », article défini en espagnol) 3. EVEN (palindrome anglais : « Never odd or even ») / REV (et « ver », lu de bas en haut) 4. CE / IMAGE 5. OURSE / 6. USÉES / EL 7. RER / SI (la note musicale) 8. SS (sous-sol et soldat nazi, palindrome) / VIVRE
Horizontal :A. SECOURSB. RÊVEUSES (rêveuses de parloir, chanson de Barbara)C. ÈVE (palindrome) / RERD. VENISEE. ES (lu à l’envers, « se », pronom réflexif) / MESSI (le joueur de football argentin)F. RA (dieu du soleil égyptien) / IV (chiffre romain)G. ÉLÉGIE H. RÉVEILLÉ
Mon égal, mon ego.
1.
Je suis fou, fou d’amour pour moi-même
Tout à coup le coup d’foudre, je m’aime
C’est un amour branlant et je sème
Des enfants qui se noient dans mon sperme
Je m’aime et moi aussi c’est magique
Et je m’aime comme je suis, magnifique
Toute la vie nous vivrons tous les deux
Moi et moi nous serons malheureux
2.
Je sais mieux que toutes me consoler
Et partout où je vais je suivrai
Je me fus infidèle à dire vrai
Mais toujours c’est bien moi que j’aimais
3.
Et le monde nous empêche d’être beaux
Un beau jour, mon égal, mon ego
Dans un cri on se foutera à l’eau
Et nos corps ne f’ront qu’un dans les flots
Version sonore. Avec les moyens du bord
Fou... Ouf, je respire
Je suis un fou dans un monde de fous… Un fou parmi les fous, et pourtant différent de la folie commune. Et dans ces quelques vers où j’atteins la déraison, j’y ai bien là raisons de croire que les fous, c’est vous.
Toi et moi grillés, perdus dans la grisaille. Il a fallu que tu t’en ailles et tu emportes avec toi tout le mâle que j’ai fait. Moi je n’ai gardé que la vengeance, la violence, la déchéance… Comme envie d’amertume, de déchirer la lune, de me foutre en l’air, de réverbère en verre de bière. Je veux faire la fête, à m’en faire pêter la tête, tout est permis, plus on est de fous et plus on rit.
On me refoule, mais moi je déboule et je me défoule devant la foule, et je roule ma boule en battant le pavé où vous vous traînez, un boulet aux pieds, moi je ne pense pas avec mes pieds et je suis déchaîné. Je n’ai qu’un seul désir, c’est celui d’être heureux, qu’un seul moyen d’y parvenir, c’est qu’on soit au moins deux. Avec des fleurs pour attaquer, mais mes fleurs sont fanées, un canon pour riposter, mais sa gueule a cramé.
Je clame des poèmes, que je chante fébrile en errant dans la ville, sans rime j’y bave des mots de haine… Je ne vois que trop bien vos grimaces et vos gênes… Vous m’avez déçu, vous m’avez exclus Les gens, les gens, les gens, vous n’êtes pas très intelligents, vous n’avez de cesse de chercher un ailleurs, un ailleurs que par ailleurs vous détruisez au fur et à mesure de votre recherche… Et quand je vous traite de cons, vous vous demandez : “Ça, c’est l’art ou du cochon?”
Fou !
Jusqu’à la mort fuite en avant
Rumeurs dehors remords dedans
Le mors aux dents vomir mes peurs
Cracher mon trop plein de pudeurs
Fou!
J’ai dans ma tête une idée folle
Appelle-maman qu’elle me console
Lui dire je t’aime, me pisser d’ssus
J’veux rester moche fragile et nu
Je mets des mots durs sur mes blessures, sans autocensure, car là est la cause de tous mes mots. Devrais-je donc rester sans mot dire, tout accepter sans rien maudire ? Fou ? Ouf! Je respire.
J’ai renoncé à la morale, à la normale, c’est à l’extrême de moi-même, au plus radical de mon âme animale que je suis genial. Le talent sans travail n’est qu’une sale mégalomanie, mais moi j’ai la magie, le malin génie, pour faire gouiller mes idées et m’en débrouiller… Ça me suffit. Je préfère être incompris.
Je suis juste coupable, sur ma trop petite planète d’avoir fait pousser des baobabs qui ont envahi ma tête. Leurs racines infiltrent mon crâne, leurs branches en poussant me trépanent. Je n’ai pas de place, je n’ai pas d’espace, cette piaule exigüe me cafarde, j’ai besoin d’air pur, je deviens marteau pour casser les murs et c’est ma tête qui se lézarde
Ouragan chez les saturniens
Tourner l’écrou, plonger dans rien
Ce trou béant moi je m’en fous
Je suis siphoné je suis si fou
Folie furieuse folie heureuse
Songer serein
Songer à tout
Songer à rien
Singer les fous
Ma démence est mon alliée
Je suis fou à lier
Je suis cinglé
Taré, zinzin, tagada sinoque
Ni petit ni groboutien
J’ai retourné l’oeuf à la coque
Et je répands mes idées molles
Sur le sol.
Dans ma colère j’ai tout aboli, le travail, la famille, les amis, le cul, les vices et les vertus, tout est superflu, je ne quitterai plus cette piaule exigüe, il n’y aura plus de jour, plus de nuit, plus d’obligations et plus d’interdit… Je fais cramer mes habits, et à travers les flammes, prostré sur mon lit je m’écrie : “Tout à l’envers, tout à l’enfer, Satan, dieu de lumière!”
À refuser les concessions
J’ai fini par tourner pas rond
Refusant d’arrondir mes angles
Ils m’ont serré dans ce rectangle
À l’HP, je vous y fouterai la paix. Selon vos étiquettes et votre éthique, je suis fou, cas clinique. J’ai fait péter mes tabous et j’irai jusqu’au bout. Mais je ne suis pas fou, tout juste je suis jusqu’au bout ma logique, je me suis et toi, tais toi ! J’ai un arbre dans la tête, peut-être, mais toi regarde donc ta poutre et va te faire foutre. Ma route est longue, elle blesse, mais ma folie mène à la sagesse. Fou… Ouf, je respire… Enfin… Mais jamais rien n’est fini. Et vous, vous qui savez rester de glace, tout seuls vous faites-vous des grimaces, devant la glace loin de la foule… Osez m’avouer: ça vous chatouille? Ça vous gratouille?
Propagande poétique
Rêvélévationnaire
« L’art c’est l’art, avant l’art ça n’est pas l’art, après l’art ça n’est plus l’art »
TOUT A L’ENVERS !
Et si l’art n’était qu’un «Je » d’enfant ?
Non ? Et pourtant….
R .E.V.E.R.
à l’endroit comme à l’envers
Ça fait toujours rêver.
L’art se cache dans nos rêves, au paradis des utopies
Dans nos cauchemars, cache-mort, tout à l’enfer
On s’accroche… aux réalités de l’endroit, le purgatoire
On s’écorche… aux cauchemars du revers.
Si je veux faire de l’art, - ce n’est qu’un « Je » d’enfant –
Jje crache le mot « Rêver »,
D’abord à l’envers, l’art a un sens, c’est l’essence même de l’art :
A l’envers ce sont mes sens, mon émoi,
que j’envoie de moi jusqu’à toi…
L’art est ce chemin de l’envers vers l’endroit
Les arts lézardent nos pensées : Est-ce que tout est art ?
Tout têtard...
Peut devenir grenouille ou crapaud, ou pourrir dans la mare
Oui, tout est têtard d’art,
comme l’adulte fut enfant…
Et c’est l’enfance de l’art.
L’art est une offense
Et une autodéfense
Il est là pour te vaincre
Et là pour te convaincre
S’il fait mouche il te touche
Tous les arts sont martiaux
Ils sont beaux parce qu’utiles
Et utiles parce que beaux...
Utiles
A mon élévation. La matière brute c’est l’émotion,
Mon fin-fond
Que je sculpte et je polis
Car pour briser le grand interdit,
De se mettre à nu devant l’inconnu
Il convient que le message soit admis,
Qu’il soit bien mis
Là où je l’avais voulu…
Utiles
Car c’est le seul chemin possible
Pour évoquer l’indicible
Concrétiser l’abstrait
Et rendre beau le laid
Il est le seul vrai don
Le don de soi sans se sacrifier
Que l’on reçoit sans obligation
Et sans avoir à remercier
C’est ça pour moi l’art, et l’art c’est la vie
Mais c’est de l’art de vivre à présent dont je parle
Mais certainement pas de l’art des bonnes manières,
Ou de jolis chemins qui ne transportent à rien
Car les ARTS, en anagramme
Ni à l’endroit ni à l’envers
C’est l’art des bonnes manières
Et ça fait… des RATS !
Le rêve-évolutionnaire
évolue dans des rêves qui se perdent dans les airs
Mais la vraie révolution,
au premier sens du terme, c’est un tour sur soi-même
Plutôt que de tenter d’inverser le cycle des planètes
On devrait plutôt rechercher au revers de nos têtes
Faire le tour du problème
Et surtout la boucler.
Mieux vaudrait rêvoluer,
vivre un rêve éveillé
S’évader vers l’envers,
Retomber sur ses pieds
Faire cent révolutions…
Mais attention !
Sans obliger personne
Le but est de montrer que la chose fonctionne
Et de faire naître l’idée que peut-être
Rêvoluer, ça n’était pas si bête
C’est pourtant vrai que ce monde va vau-l’eau
Qu’il faudrait tout refaire, à l’envers, à zéro
Aussi si tu veux rêvoluer, d’abord réévalue
Tous tes critères, tous tes points de repère
Une fois tout aboli,
ne commets pas la folie
D’oublier de te réveiller
D’oublier de travailler
Hors de tes pirouettes révolutionnaires,
Garde les pieds sur terre
Persévère
Ce que tu as rêvé, il s’agit de le refaire
Et de joindre l’art à la manière
Révolu, révolu
Ce monde est révolu
L’heure est venue
De retourner les étiquettes et les techniques
À l’académie des laids arts, l’innovatoire de musique
En onomatopoète de la papolipolitique
Mettons des mots nouveaux à nos imaginaires
Réinventons le dictionnaire
Soyons Intégralitaires, révolutacolère, révélévationnaire
Faisons la révaluation à l’envers,
la révaluation solidaire
C’est le rêve-élévation
pour relativiser
Et revaloriser
le mauvais élève
Le rêve-élévation
l’entraîne au bout du rêve
Vers la révélation
Envers et contre tous
Vers l’an, vers l’an deux mille
En vers moi je m’exprime
Vers l’enfant qui m’écoute
Histoire pour appeler un chat.
Il était une fois, dans le delta du Nil, un pharaon débile qui adulait son chat. Ce souverain fou avait pris son matou pour un dieu vivant, et l’appelait “Soleil”, car rien n’est plus puissant que le soleil de feu qui trône dans le ciel…
Mais… Comment dit-on “Soleil”, en Égyptien ? Vous ne le savez pas ? Alors écoutez-bien… Le minou sacré s’appelait… “R” ! Râ, avouez que ce n’est pas un nom qui convient à un chat !
À la cour, personne n’osait contredire Pharaon. Et pourtant, un beau jour, on lui mena un garçon coupable, suprême insulte, de blasphémer le culte.
Le roi lui demanda :
– Quel crime as-tu commis ?
Et l’enfant répondit :
– Pharaon, j’ai juste dit que rien n’est plus puissant dans le ciel que les nuages, qui couvrent le soleil… Et que votre chat serait mieux nommé ainsi…
À ces mots le pharaon demeura stupéfait, car bien sûr, en effet, l'enfant avait raison ! Rien n’est plus puissant que les nuages, qui voilent le soleil et déversent au passage la pluie fertile dans la vallée du Nil. Sans réfléchir davantage, il déclara solennellement que son chat à présent s’appellerait “Nuage”.
Le jeune garçon était tiré d’affaire, mais au lieu de se taire, il persévéra :
– Mille pardons, Pharaon, mais je ne crois pas qu’il serait sage d’appeler votre chat “Nuage”. Car quand, plein de rage et de colère, souffle le vent fou du désert, il balaie d’un seul coup les nuages…
Pharaon ne trouva pas d’argument contre ce raisonnement, et déclara – un peu moins solennellement – que dorénavant son chat s’appellerait “Vent”.
– L’appeler “Vent”, en êtes-vous sûr ? répliqua le garçon. Ce serait navrant quand on sait qu’un simple mur, un mur, que dis-je, un muret, juste une porte fermée suffit à arrêter le vent.
Le pharaon, exaspéré, fronça le sourcil :
– Des murs il y en a mille, dit-il, dans le delta du Nil, je ne peux pas affubler ce divin animal d’un nom de chose aussi banale.
– Et vous avez raison, rétorqua le garçon, je vous rassure, car si vous songez que la moindre souris peut percer son trou dans un mur, je vous suggère alors le nom de “Musaraigne”. À moins que dans le règne animal, il y ait plus fort encore que le rongeur... Pharaon, vous ne trouvez pas ? Donneriez-vous votre langue au chat ? Eh bien, oui, justement, c'est bien lui, c'est le chat ! “Chat”, c’est le nom idéal qui sied le mieux aux chats, beaucoup mieux que nuage, vent, mur ou “Amon Râ”.
C’était une chanson
Pour ceux qui, comme Pharaon
N’ont pas toute leur raison
Quand ils n’appellent pas un chat un chat.
« Ces mots là parfumés à la menthe
Pour ces moments là, ma belle amante
Où t’es comme le monde qui se lamente
Et ne crois pas que ces mots là mentent …
… Car si le monde est un vaste mouroir
Si le monde est un vilain mouchoir
Un mouchoir tout froissé dans la poche
Des plus riches et des plus moches
Je voudrais le leur voler
Pour le laver, le repasser
Et pouvoir essuyer les larmes en tes yeux délavés »
Les mots à l'amante
Amour ça rime avec "Carrefour"
Mon bel amour, ma déchirure
(ce n'est pas écrit « déchirure »:
sur un coin de feuille écorné,
à l'intérieur d'un coeur soldé
il y a un prix et des ratures)
Je suis amorphe, déliquescent
Huile d'arachide et confiture
0% bonne maman
groseille ou fruit de la passion
Je t'aime c'est tout c'est sans raison
Mais je sais que nous ça pourrait
supermarché : Morue ou thon
(lundi viande rouge / mardi poisson)
Amour, je pense sans cesse à toi
capotes, prozac et sparadrap
Kleenex, blanc sec, arabica
Ça fait des jours que je dors pas
Je me souviens de tes baisers
Surgelés formule allégée
Nos nuits d'amour au coin du feu
Salami salade et mousseux
Un saucisson Justin Bridou
Nous étions beaux nous étions fous
La nuit je rêve de toi mon ange
Avant dimanche : faire la vidange
Sinon le moteur va péter
Mon coeur sur le point d'exploser
Et moi au bord d'une dépression
Vérifier freinage et pression
Des pneus. Changer roue de secours
Donne moi une chance mon amour
Pour mettre à zéro mon compteur
Laisse un mot sur mon répondeur
Vers dix heures rencard chez speedy
Ne pas oublier le devis
Amour, depuis que t'es partie
Je ne sais que faire de ma vie
Je me sens paumé lamentable
Colle super glu rasoir jetable
Eau de javel et pack de bière
J'ai comme envie d'me foutre en l'air
Ne pas payer la note de gazJe sais pas t'écrire de belles phrases
Pour dire à quel point tu me manques
Endosser factures à la banque
Mais je déborde de passions
A 18 heures la réunion
Personnel et ressources humaines
Et je suis certain que je t'aime
version musicale par Pierre CTRB
Ô, accent circonflexe !
Ô, accent circonflexe
Convexe et si complexe
Dis-moi, à quoi tu sers ?
L’oiseau vole à l’envers
Pêle-mêle dans ton rêve
D’un monde sans grammaire…
Tu flânes et tu te pâmes,
Et soudain, tu te lèves
La sonnerie infâme
De ton réveille-mâtin
Qui aboie dans ton crâne
Ton téléphone… « Allô »
Sept heures vingt, c’est trop tôt
Pas le temps de râler
Ni de se câliner
Il faut se dépêcher
Tu mets tes vêtements
Et t’empares de l’accent
Cet accent de Pâris
Qui sert de parapluie
Pour quand le temps se gâte
Enfin prêt, tu te hâtes
Pour une part du gâteau
La tourelle du château
Tu sais par cœur ton rôle
Avoir l’air sûr et drôle
L’accent des ânes qui bêlent
Grêle et superficiel
Tu dois le reconnaître
Si tu veux bien paraître
Un sourcil qui se fâche
Dos courbé sous la tâche
Un chapeau sur la tête
Cotillon pour la fête…
C’est le faîte de l’arête
De la côte, de la crête
Forêt qui s’enchevêtre
Branche de chêne ou de hêtre
Qui t’arrête et t’empêche
De tomber dans l’abîme
L’hameçon qui te pêche
Et le palmier sur l’île
La croix sur ton mois d’août
Sur tout ce que tu prêtes
Qui t’est dû, qui te coûte
Une encoche, un pense-bête…
Le loquet d’une fenêtre
Le cône qui te fait naître
Les mains jointes du prêtre
Pour redresser ton être
Et ton âme vers le ciel.
C’est le toit de l’hôtel
Et du pâle hôpital
C’est le grand mât du mâle,
De la bête qu’on châtre
C’est la voûte du cloître,
Et le bâton du pâtre
Mais c’est aussi la moue
De gêne ou de dégoût
Dans cette vie grisâtre
Le maillon de la chaîne
Que sans relâche, tu traînes
Ô accent circonflexe,
Convexe et si complexe
Je sais qu’au fond tu sers…
Juste à faire quelques vers.
Oniris Copyright © 2007-2020
Peur de rien
1.
Je ne crains pas la solitude
Ces alizés de lassitude
Qui me chavirent vers l’au-delà
Je n’ai pas peur, je sais déjà
Qu’ancré dans le fond de mon lit
Je peux voyager dans ma tête
Braver la houle et les tempêtes
Et naviguer dans mon esprit
Sur des flots d’idées infinies
Amour tu vois
Que je n’ai peur
Ni de la fin
Ni du chagrin
Amour tu vois
Que je n’ai peur
De rien
Mais c’est ce rien qui me fait peur
2 .
Je ne crains pas que la vieillesse
Tatoue sur ma peau la promesse
Que demain sonnera le glas
Je n’ai pas peur, je sais déjà
Que si le temps tue peu à peu
Tout ce que j’avais de précieux
C’est pour que mon dernier soupir
Libre d’amour et de désirs
Soit plus léger qu’un souvenir
3
Je n’ai pas peur de la souffrance
Des déchirures et de ces transes
Qui clouent les espoirs et l’esprit
Au creux d’un corps cent fois maudit
Je n’ai pas peur, je sais déjà
Qu’au cours de ce dernier combat
Chaque blessure me rendra fort
Pour renoncer aux vains efforts
Et s'accommoder de la mort
3.
Je n’ai pas peur du jugement
De ce « bon Dieu » de châtiment
Je n’ai pas peur, je sais déjà
Qu’il n’y a d’autre ailleurs qu’ici bas
Aussi, avant que je n’expire
Amour, je ne sais que te dire
Adieu ? Non, Dieu n’existe pas
Au revoir ? On ne se verra
Plus jamais, mais ne m’oublie pas
Histoire sans fin
Ils vécurent heureux, ils eurent beaucoup d'enfants
D'abord j'écris la fin, puis je tue les méchants
Comme le fait l'écrivain qui construit son roman
Dans l'histoire de nos vies, on ne sait que trop bien
Jamais rien n'est fini, puis soudain tout s'éteint
Nos autobiographies devraient s'écrire d'abord
Par « un jour je naquis et un jour je suis mort »
J'ai passé la nuit blanche
à noircir le papier
Comme une avalanche,
ces mots-là sont tombés
Mais nous deux face à face,
ce n'est pas un poème
Tout passe et tout trépasse
Les serments, les « je t'aime »
J'ai pensé à ton rôle pour l'histoire de ma vie
J'ai trouvé ça plus drôle si c'est toi qui l'écris
Nous voici en chemin, vers le chapitre deux
Dans cet histoire en vain,
on essaie d'être heureux