1 les 7 vies du chat
2 coeur d'oignon
3. Zédapépéa
4 Monsieur Lepantin
5 La java des si j'avais
6 Boulon clé
7 Déclaration d'amoumour
8 Kopin keupon kipu
Les sept vies du chat
Quand il est né, le p’tit chaton,
Il était tout doux, tout mignon,
Lui manquait plus qu’une étiquette,
« Boule de poils, 100% coton ».
Ses frères lui piétinaient la tête,
Et le griffaient pour pas qu’il tète,
La mère n’avait que huit nichons
Et ils étaient neuf rejetons.
Heureusement, un p’tit garçon
Le nourrissait au biberon,
Jusqu’au jour où ce fut le père
Qui s’occupa de sa ration.
Et le p’tit chat qui n’savait pas
Qu’il était de trop sur la terre,
Naïf et confiant suçota
Le chiffon imbibé d’éther…
Et il mourut.
Mais ma chanson,
Elle continue…
À cause d’un proverbe qui dit
Qu’les matous z’ont en tout sept vies ;
Comptez vous-mêmes, ce minou-ci
Des vies, il lui en reste encore six.
Miaou, miaou, miaou, miaou, miaou,
miaou... Et pis c’est tout.
Il s’réveilla dans les ordures
Et survécut, c’était pas dur,
Vu toutes les tonnes de nourriture
Que sans arrêt les humains jettent.
Mais ce qu’il prit pour des croquettes,
En fait, c’était d’la mort-aux-rats,
Il s’allongea comme une carpette,
Ou comme un tapis angora.
Il mourut donc une seconde fois,
Paraît qu’aussi, chez les humains,
Y a des gamins qui crèvent de faim,
D’inanition ou d’choléra.
Sa troisième vie dura très peu,
Le félin se fit lapider
Par des péqu’nots superstitieux,
Il était noir, vous comprenez…
Et il mourut.
Mais ma chanson,
Elle continue…
À cause d’un proverbe qui dit
Qu’ les matous z’ont en tout sept vies ;
Comptez vous-mêmes, à Pussy cat
Des vies il lui en reste encore quatre
Miaou, miaou, miaou, miaou,
Et pis c’est tout.
Il essaya la vie sauvage,
Mais ce mignon petit minou,
Si freluquet, si doux, si sage,
Il se fit bouffer par un loup.
Émergeant d’un caca canin,
Il se lécha, puis se dit : « Bon,
Rien n’vaut la civilisation » ;
Et retourna chez les humains.
Mais pour survivre chez les hommes,
Y a des tas de règles à la con
Qu’il vaut mieux qu’tu connaisses, comme
Par exemple… Euh… Faire attention…
Où tu traverses ! Attention !
Il se mangea un gros camion,
Y avait des p’tits bouts d’chat partout,
Sur le pare-choc et sous les roues.
Et il mourut.
Mais ma chanson,
Elle continue…
À cause d’un proverbe qui dit
Qu’les matous ont en tout sept vies ;
Comptez-vous-mêmes, à c’malheureux
Des vies, il lui en reste encore deux.
Miaou,miaou,
Et pis c’est tout.
Plus tard, une mamie l’adopta,
Il vécut comme un patachon,P
assant son temps sur un sofa,
À s’taper des boîtes de ronron.
Comment pouvait-il deviner
Le prix qu’il avait à payer,
Que le confort, la bonne tambouille,
Ça lui coût’rait sa paire de couilles ?
C’n’est qu’une fois châtré, qu’il comprit
Le destin de bien des maris,
La vie pépère dans un foyer,
C’est bien, si tu sais refouler.
Blessé dans son orgueil de mâle,
Il se jeta du haut d’un toit ;
Les chats, en tombant, s’font pas mal,
Mais lui, si, il était trop gras.
Et il mourut.
Mais ma chanson,
Elle continue…
À cause d’un proverbe qui dit
Qu’les matous z’ont en tout sept vies
Comptez vous-mêmes, Dame Fortune
Lui en a laissé encore une,
Miaou,Et pis c’est tout.
Le chat pleurait sur son destin,
Miaulant de sa voix de castrat :
« Pourquoi je mène ces vies de chien,
Alors que moi, je suis un chat ?
Et puis pourquoi, si j’ai sept vies,
J’ai pas le droit d’avoir neuf queues ?
Marre de ce narrateur pourri
Qui ne dit qu’un dicton sur deux. »
Mais à l’heure de sa dernière mort,
Le vieux chat voulait vivre encore,
Il regrettait ses vies gâchées,
De s’être autrefois suicidé.
Et c'est pareil chez les humains,
Qui remettent sans cesse à demain
Le bonheur, et pleurent sur leur sort,
À la fin, quand ils ont des r’mords.
L’chat a crevé,
Et ma chanson
Est terminée.
Si vous y trouvez une morale
Tant mieux pour vous, moi j’ai du mal,
La vie c’est souvent de la merde
Mais on a trop peur de la perdre
Miaou-miaou, encore miaou,
Toujours miaou,
Sept milliards de fois miaou,
Et pis c’est tout.
1.
Avant, j'avais un cœur d'oignon,
Tout petit, gris et rabougri,
Je n'avais ni peau ni trognon,
Ni aucune coquille dans la vie.
Et je racontais des salades,
Les filles, ça les rendait malades,
Si elles cherchaient à m’éplucher,
Alors, je les faisais pleurer.
J’étais pas un cœur d'artichaut,
Tout doux, tout mou, tout beau, tout chaud,
Qui s’laisse effeuiller gentiment
Avant de s’faire sucer le sang.
J’étais pas non plus l’cœur d’amande,
Dur en dehors, dedans tout tendre,
J’étais juste un mec à la noix,
Un type aigri sans foi ni loi,
Et mon p’tit cœur ratatiné,
Écorché vif et fermenté,
Roulait, boulait sur les boul’vards,
Rance et rassis, complèt’ment noir.
Coeur d'oignon
2.
Un jour, une fille a recueilli
Mon pauvre cœur à l'abandon,
Je l’avais pourtant avertie
De se mêler de ses oignons :
« Moi on m'découpe pas en lamelles,
On m'fait pas blondir à feu doux,
Je suis immangeable ma belle,
Puant, pourri et moitié fou. »
Mais chez elle, au lieu de couteaux,
De hachoirs, de sang, de sanglots,
Elle enterra mon cœur d'oignon
Dans un p’tit pot sur son balcon.
Et après trois jours arrosés
Sur sa terrasse ensoleillée,
Ma sève commençait à bouillir,
Ma tige à grandir et durcir.
Et lorsqu’apparut un bourgeon,
Je compris enfin de quel type
Était vraiment mon cœur d’oignon…
C’était un bulbe de tulipe !
Version musicale par les Tit patapons
Hommage au génial,
bestial
et complètement branque...
Zappa Frank
Zappa,
y'a pas,
j'suis pas cap',
J'te suis pas à pas,
mais je zappe...
J'ai beau faire des
"cling bouink bling",
des "waou waou",
c'est pas du Zappa.
J'perds la boule,
deviens maboul
comme un bout d'alu
sur un zippo,
comme une halu
dans mon cerveau.
Zappa,
loin des paparazzis,
sur un zeppelin
au paradis...
"Do you enjoy the trip ?
Angels have big dicks ?"
Entends-tu quand je te zappelle ?
Voudrais-tu que je te zépèle ?
ZED - A - PÉ -PÉ - A...
Zédapépéa
ZED :
Zizi zygomatique
Zozo zéro d'conduite
Zouave et zazou
Zèbre ou zébu
Le Mozart du zarbi
Au hasard d'la zicmu
A :Hard rock haluciné
Du seventy qui tache
Si tu veux l'imiter
Tous mots tu les mâches :
"How much wood could a woodchuck suck
If a woodchuck could suck ?
"PÉPÉ :Zappa mon pote,pape de la pop,
Titilles-nous la boîte à flip
J'ai des fourmis dans les papâtes à pizza !
ET AAAAAAAA...... !!!!!
Monsieur Lepantin
Monsieur Lepantin
Avait quarante-quatre ans
Et très exactement 303 cheveux blancs
Monsieur Lepantin
Avait un petite famille
Une femme, un fils, un chien
Une R5 et deux filles
Monsieur Lepantin Cathodique pratiquant
Pensait comme TF1
Aimait le président
Monsieur Lepantin
Avait de bonnes manières
Et disait des mots bien
Comme dans les dictionnaires
Monsieur Lepantin
Détestait le hasard
Et jamais un matin
N’avait pointé trop tard
Monsieur Lepantin
Payait toujours ses traites
Et surtout rangeait bien
Tous ses coupons retraite
On l'a r'trouvé dans sa cuisine
Un troisième sein pas parallèle
Le trou d'un balle de carabine
Avait perforé son aisselle
Depuis Lepantin
Dans le ciel improbable
Secoue ses ailes et vole un brin
Au paradis des comptables
Mais il s'est tant fait chier dans la vie
Qu'il se fait chier encore au paradis
La java des "si j'avais"
C’est la java des “Si j’avais”
C’est la polka des “Y’a qu’à”
C'est comme jaser en javanais
Jacasser comme les oies…
Si j’avais des avis
Si j’avais des envies
Et si j’avais des sous
C’est la java des indécis
Qui ne vaut pas un clou
Et si, que voulez-vous
Et si j’étais jaloux
Et si je vous enviais
Si je vous en voulais
Et si je vous aimais ?
Bon, bon, si j’évoluais
En avouant ma faiblesse
Si dans ma vie j'avantageais
Trop souvent la paresse ?
Si…. Mais je vous vois venir
Si, si vous, là, pas d’avantage
Je n’avalerai vos sornettes
Ni vos zouaveries, ni vos adages
Vos avatars, vos devinettes
C'est la java des "si j'avais"
Y’a qu’à se baisser pour ramasser
Sans pour autant se ramasser
Y’a qu’à pas se tracasser
Y’a qu’à faire pile ou face
Y’a qu’à voir si ça passe
Si ça casse, si ça s'tasse
Y'a qu'à faire cas par cas…
Des mots comme ça y’en a des tas
C’est pas des mots coupables,
C’est qu’on est pas capables
De s’en passer
De temps en temps, j’en fais des tonnes
Des tonnes de petits paquets
Y’a qu’à pas, y’a qu’à plus
Dire de y’a qu’à
Mais qui l’eût cru ?
À vous si si, je vous avoue
Je vous avertis au cas où
Que les “Y’a qu’à” me cassent les oreilles
Et les “Si j’avais”, c’est pareil….
Boulon clé
Boulon clé
Me concentrer, surtout,
concentrer mon ciboulot…
mon ciboulot…
Boulon clé
Ne pas rêver, ne pas penser,
boulot, boulot,
j'ai trop les boules…
Boulon clé
Trop les boules de me planter,
que le contremaître déboule
… boule… boule…
Boulon clé
Qu'il déboule pour m'engueuler,
pour me déboulonner…
Déboulonner…
Boulon clé
Encore une erreur, je suis viré.
Une erreur, c'est l’chômage à la clé
Clé boulon
Non ! Non ! Non !
Boulon clé ! Boulon clé !
Pardon Billy !
Ça y est, c'est rattrapé…
J'ai eu du bol.
Boulon clé
Pardon Billy.
Billy, c'est le gars d'à côté.
Il a une bonne bouille…
Boulon clé
Il a l'air sympa, Bill.
Mais je l'connais pas,
on s'est jamais causé,
Je le vois juste au boulot.
Boulon clé
Bill, j'te connais pas,
et pourtant, on est douze heures par jour
au coude à coude,
tout au bout…
Boulon clé
Tout au bout de ce tapis qui roule.
Toi, après mon coup d’clé,
tu tournes un écrou sous mon boulon.
Boulon clé
On travaille à la chaîne.
Chienne de vie,
chienne de vis,
de tournevis,
de clous
et de boulons
Boulon clé
On est forçats à la journée,
avec un boulet…
Ouais, un boulet…
Boulon clé
Boulet au pied,
pour un billet,
un p'tit billet,
un billet doux,
un billet cool.
Coulon blé
Je perds la boule,
Boulon…
Me concentrer,
Clé…
J'deviens maboule,
douze heures c'est long…Boulon clé
Long long long…
J'en vois pas l'bout…
lon clé.
Toujours debout,
les nerfs en boule
Boulon clé
Ne pas penser,
ne pas penser,
garder la cadence,
danse mécanique
Clic clic clic clic…
Boulon clé
Boulon clé, boulon clé, boulon clé, boulon clé
Boulon clé
C'est la finale du Super Bowl,
Jimmy Lion vient de centrer,
Billy Clay a le ballon
Boulon clé
Jimmy Lion, Billy Clay, Billy Clay, Billy Clay !
Billy Clay !
Mais il y a un clou dans le ballon…
Et Boum !
Explosé, le ballon, hé hé…
Explosé !
Hey ! Mon boulon ! Non !
Là-bas ! J'l'ai oublié !
Bill, Bill, mon boulon !
Machin, Machin !
Arrête la machine !
J'ai perdu mon boulon !
Je vais perdre mon boulot !
Tant pis,
je glisse sur le tapis
Je plonge et
oooooooooooooooh…
Ça y est, je suis dedans, dans l'engrenage, pour de bon. Plus besoin de faire semblant. Il suffisait de tourner l'écrou, péter un câble, et me voilà qui coule, qui coule, cool…
Je suis le lubrifiant de la machine, l'huile de coude et le robot me boit. Je suis enfin ce qu'on attendait de moi. Machine man. L'homme-objet. Le bout long du maillon, l'homme-clé, le chaînon manquant entre l'ouvrier et l'outil.
Et ma métamorphose fera tache d'huile…
Défi écriture proposé sur oniris.be : prendre une scène de film et écrire une poésie
Déclaration d'amoumour.
Je sais sais que tu tu n'es qu'une conne
Connaissance, et con con con con s'est vus
À pénis, à peine ici et là,
Mais ton é, mais ton énorme cul
Cu-culture, cu-culture m'impressionne
Et tu suces, et tu suscites en moi
Tant d'émoi, oui vraiment tu me troues
Tu me troues, troubles beaucoup...
Car tu pppppffff, car ppppppffft, car tu pètes
Tu pétilles des nénés, d'énergie,
Avec ta p'tite salope salopette
L'autre jour, t'étais-tais si mimi,
Qu’Alolors, qu'alolors, j'me suis dit :
« Faut vraiment que je tire mon coup !
Mon courage du fin-fond de moi-même
Pour lui dire que la mémé je l'aime. »
(Oui, je t'aime, mémé. Anne, je t'avoine, je t'avoine, je t'avoue, Anne, je t'aime mémé)
Tu sais ça n'a nique nique nique niqueux
Ni tétête, ni téton, tête de noeud
Rien dire et pine pine et pi-neux
Rien féfaire quand on est amoureux
Tout ça par peur de sexe.... s'exposer
A l'échec.... Mais je n'vais pas niquer
Cette fois je n'vais pas paniquer
Pour enfin... Te cracher ma purée !
Ma pure et sincère déclaration
D'amoumour. Moi je n'ai pas de zob
Qui me tienne au cul, n'hésitation
Je reprends... Moi je n'ai pas des ob-
-ligations qui m'retiennent, Et pour toi
Vraiment je sens que je suis caca
Pable de tout lécher et bander...
Tout lâcher et tout abandonner.
(Vraiment ta touffe ! Ta touffe, ta touffe, ta touffe ! T'as tout, faut croire pour plaire!)
Je n'me lasse pas d'regarder tes fesses
Tes facebook, tes twitter tes myspace
C'est comme ça que je sais, sac à bite,
Bite à pute... Ça, qu’c’est à Puteaux qu’t'habites.
J'ai poireauté, poireau en plein rut
Trianon, Et dans ce bar à pute
A Puteaux, pensant qu'toi, ô boudin !
P'tit moment, tu s’rais là, et bon bain
Te voilà...
J'aimerais que si tu me jettes
Que ce soit en douceur, s'il te plait,
Tu peux m'faire une p'tite pipe, pirouette,
Et c'n'est pas qu'j'aie l'organe mal placé...
Je n'ai pas, Anne, l'orgueil mal placé
C'est juste que c'est dur dur de sexe,
Dur de sexe, sexe est dur, dur de sexe
S'exprimer quand on est un bébé
Comme moi
(quand on est un bébé... un peu bébé, mais avec une grosse… bbbbbbbê bê, un bê un bêêèee un Bbbbègue... avec une grosse émotion… Tu sais, j'ai des ailes au cul, des élocu... tions difficiles, et les gens, ils sperment ! Ils s'perment, s'permettent de s'moquer... Mais toi tu t'en foufoune ! Foufoune foufous, n'est-ce pas ? C'est pour ça que je t'aime mémé ! Mémé... Mémé... Et meeeeerdeeeeeuh!)
Version sonore. Enregistrement maison
Kopin keupon kipu
Je picole du jus d’rat mort
À ras bord
Jusqu’au délirium très gros
Woh woh woh
Jusqu’au délirium très gros
1.
Mon meilleur copain
L’autre jour il m’a mordu
C’était pourtant un gentil chien-chien
Qu’j’avais trouvé dans la rue
J’aurais pas dû lui piquer son collier
Depuis j’arrête pas d’me gratter
J’aurais pas dû bouffer son canigou
Ni rajouter d’la harissa pour relever le goût
Le canigou à la harissa
Le clébard au départ il aimait pas ça
Mais depuis qu’il en bouffe à chaque repas
Il aboie plus et il boit avec moi
Ouah ouah ouah
2.
Si j’ai les oreilles percées de partout
Et la tronche comme un gruyère
C'est pas pour faire pas beau, ça je m’en fous
C’est pour laisser passer l’air
Vu qu’j'ai tous les trous naturels de ma gol
Qui sont bouchés, dans mon nez y'a d´la colle
Dans ma gorge y a du méthanol
Et dans mes oreielle un peu trop d'rock’n’roll
3.
Pi là j’avais un super refrain
Ça f’sait "Oï ! Oï !", ah ouais c’était bien
J’avais même réussi à rimer un rot
Mais j’peux pas l’chanter avant l’apéro
Moi et mes copains keupons qui puent
Qu’est-ce qu’on aime bien faire les cons dans la rue
Plus y a d’keupons moins y a d’bière, c’est vrai
Mais plus y’a d’punks moins y’a d’cons, c’est encore plus vrai.
Je picole du jus d’rat mort
À ras bord
Jusqu'au délirium très gros
Woh woh woh
Jusqu'au délirium très gros…
Version sonore. Attention les oreilles